«Pour atteindre l’objectif de 10 millions d’électeurs, il faut que tout le monde s’implique»

Erik Essoussè, directeur général des Elections (DGE).

Elections Cameroon s’est fixé pour objectif d’atteindre 10 millions d’électeurs à l’issue du processus de révision des listes électorales en cours. Pourquoi ce chiffre ?

L’objectif de 10 millions d’électeurs à inscrire tient compte de la population électorale potentielle du Cameroun qui pourrait dépasser ce chiffre. Nous avons choisi cet objectif parce que nous ne voulons pas nous donner des ambitions que nous ne pouvons pas atteindre dans l’immédiat, c’est la raison pour laquelle nous avons choisi ce cap intermédiaire. Il nous permet de travailler à partir d’un objectif. Pour atteindre l’objectif de 10 millions d’électeurs, il faut que tout le monde s’implique. Lorsque le processus s’est arrêté en 2018, nous étions à près de 6,7 millions d’électeurs inscrits. Nous avons placé la barre à dix millions pour que nous puissions avancer. Le plus important, c’est d’avoir un cap, parce que le potentiel est plus important que ce chiffre que nous avons arrêté.

Lorsque vous parlez justement du potentiel électoral de notre pays, une certaine opinion juge que nous sommes très loin de celui-ci. Qu’est-ce qu’il faut faire pour amener tous les Camerounais en âge de voter à s’inscrire?

Il faut déjà que nous atteignions le cap que nous nous sommes fixé. Ce qui n’est pas encore fait. Le plus important, à notre avis, est que nous fassions des inscriptions propres. Ce qui, à mon sens peut ap paraître comme une course aux inscriptions ne me semble pas toujours la bonne option. Après, l’on peut se retrouver avec un fichier qu’il faut mettre à niveau en le nettoyant, en raison des doublons et autres problèmes qui se posent. Il faut également que les citoyens qui se sont inscrits aillent voter. Ce n’est pas toujours le cas. Ce qui n’est pas un phénomène spécifiquement camerounais où le vote n’est pas obligatoire. C’est pourquoi, lorsqu’au cours d’une élection, on atteint le cap de 50% de taux de participation, cela apparaît comme une victoire.

Pour revenir aux 10 millions à inscrire, qu’est-ce qu’Elecam a prévu pour les avoir ?

Pour y parvenir, c’est le schéma traditionnel avec l’implication de tous les acteurs du processus électoral. Il faut rappeler qu’au Cameroun, le processus électoral est inclusif. Les gens ont le sentiment qu’il s’agit de la seule affaire d’Elecam. Nous mettons le cadre à travers des postes fixes. De même que nous procédons à un déploiement à certains points stratégiques qui peuvent permettre aux électeurs potentiels de s’inscrire. Il s’agit de lieux à fort regroupement de populations. Il peut s’agir des carrefours, des lieux de culte… Dès que nous l’avons fait, il revient aux autres acteurs, et particulièrement les partis politiques de se mobiliser en proc&eacut...

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