«La police municipale est indispensable»

Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi, explique.

Un mois après sa suspension à votre demande, la police municipale de Yaoundé reprend du service. Qu’estce qui a été fait durant cette période?

Nous ne nous sommes pas croisé les bras pendant cette période de suspension. Au niveau du gouvernement, la réflexion a été engagée et le constat est clair. La police municipale est indispensable. Nous sommes arrivés à cette conclusion là, pour suppléer l’action de la police nationale et de la Gendarmerie nationale. Cette police est nécessaire pour mettre de l’ordre dans nos marchés, mais également au niveau de la circulation dans la ville.

Des mesures ont-elles été prises pour que ce genre d’incident ne se reproduise plus?

Bien évidemment. Nous nous sommes dit qu’il faudrait que cette police soit réorganisée, qu’on essaye de voir un certain nombre de choses liées à leur formation, à leur mode de recrutement et puis même à leur déploiement sur le terrain. Pour leur prise de service, il y aura des préalables. Un Code de bonne conduite sera élaboré au cours d’une réunion coprésidée mardi prochain (demain, ndlr) par le ministre de l’Administration territoriale et le ministre de la Décentralisation et du Développement local. Evidemment, nous allons débattre de la manière dont cette police devra se déployer sur le terrain. Il y aura un encadrement à travers des textes qui vont être publiés par le gouvernement pour l’organisation de cette police municipale. Mais en attendant la publication de ces textes, nous, autorités administratives, forces de maintien de l’ordre, nous devrons assurer un encadrement de cette police municipale.

Quel est le rôle de la police municipale et quelles sont les limites de son champ d’action ?

La police municipale a des cibles. Il y a d’abord la lutte contre le désordre orchestré dans nos marchés, où des routes sont construites puis envahies par des commerçants qui s’installent sur la chaussée. Ils accompagnent aussi les dispositions prises par rapport aux motos-taxis et à l’acte que j’ai signé avec le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé pour fixer les zones ouvertes et les zones interdites à leur circulation. La police municipale nous aide en somme à lutter contre le désordre urbain. C’est vrai, nous avons des services classiques, mais le problème d’effectifs est tel qu’à certains moments il va falloir stationner des éléments de la police municipale à des endroits précis.

Durant ce mois de suspension, avez vous eu l’impression que les motostaximen pouvaient s’autogérer?

Après l’acte que j’ai pris, j’ai dit que nous allons évaluer, et tirer des leçons par rapport à leur comportement pendant cette période de suspension. Evidemment, à peine j’avais signé l’acte de suspension que dans les médias...

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