Secteur privé-Bad: un nouveau départ…

Aen croire le président du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, le divorce était presque prononcé entre le patronat camerounais et la Banque africaine de Développement (Bad). « L’image que nous avons de la Bad depuis un certain nombre d’années, c’est qu’elle est la banque de l’Etat », a fait observer Célestin Tawamba vendredi dernier à Douala, exprimant la frustration du privé vis-à-vis de l’institution.

Une frustration justifiée par le faible taux de financement de ce secteur (11%) comparativement au secteur public dont l’enveloppe globale des interventions en cours se chiffre à 1000 milliards de FCFA. « Vous avez sauvé le passif que nous avons avec la Bad. Nous sommes très heureux et très honorés car vous [le Minepat, Ndlr] avez permis de réconcilier la Bad avec le secteur privé », a ajouté le président du Gicam.

C’était au cours du panel de haut niveau regroupant le ministre délégué au Minepat, Paul Tasong, le vice-président de la Bad, Pierre Guislain et des chefs d’entreprises. Des échanges francs qui ont abouti à une meilleure compréhension des instruments de financement du secteur privé dont dispose la Bad, et les mécanismes de leur implémentation.

« Nous sommes une banque de gros. Nous prêtons à des grands projets comme celui de Nachtigal, ou accordons des lignes de crédit à des institutions financières qui à leur tour vont prêter aux petites et moyen...