Réduction du train de vie de l'Etat: il faut aller plus loin

Félicité par le FMI et la Banque Mondiale pour des objectifs atteints en 2018, le Cameroun doit se mobiliser davantage pour relancer véritablement son économie

Les rencontres du printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale organisées à Washington se sont achevées dimanche dernier. Au terme de cette réunion statutaire à laquelle le Cameroun était représenté par les ministres en charge de l’économie et des finances, les institutions de Brettonwoods ont félicité le Cameroun pour les objectifs atteints notamment en termes de recettes fiscalo-douanières. « Les administrations d’assiette ont fait un très bon travail en 2018 dans la mesure où les objectifs assignés ont pratiquement été tous atteints », a affirmé le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze. Mais à son avis, cela ne suffit pas. « Il ne s’agit pas seulement de faire de la stabilisation, mais aussi de relancer la croissance parce que les opérateurs économiques et les populations ont besoin de cela », a-t-il poursuivi. Et en termes de stabilisation de l’économie, le gouvernement du Cameroun s’est engagé ces dernières années dans des réformes, accom pagné dans cette dynamique entre autres par le FMI, via le programme économique et financier adossé sur les facilités élargies de crédit en cours depuis juin 2017. A ce jour des mesures concrètes ont été prises en vue de réduire le train de vi de l’Etat.

Limitation des missions à l’étranger 

Dans un contexte de réduction du train de vie de l’Etat, en exécution d’une instruction présidentielle, le Premier ministre chef du gouvernement, a dû monter au créneau pour recadrer les voyages des membres du gouvernement et autres directeurs généraux des entreprises publiques et parapubliques. Joseph Dion Ngute a en effet, il y a quelques jours, prescrit à ses collaborateurs de limiter aux réunions statutaires leurs voyages à l’étranger qui impliquent des dépenses au frais de l’Etat. 

La régulation budgétaire 

Il y a quelques semaines, le Minfi signait une circulaire visant à la régulation budgétaire. Il s’agit d’un ensemble de mesures prises afin d’assurer une adéquation entre le niveau de recettes et celui des dépenses de l’Etat d’une part, le rythme des dépenses et celui du recouvrement des recettes d’autre part ; avec pour objectif d’éviter les tensions de trésorerie aiguës. Une circulaire qui rappelle en réalité des dispositions légales déjà existantes, telles que la suspension temporaire de l’utilisation de certains crédits et l’annulation d’autres. Ceci dans un  contexte marqué entre autres par des dépenses imprévisibles dont le volume croît sans cesse à cause de la situation sécuritaire tendue sur plusieurs fronts, les recettes pétrolières fluctuantes, les dépenses d’investissements importantes, l’organisat...

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