« Le tout n’est pas la production »

Les explications de Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie.


Monsieur le ministre, quelques semaines après le démarrage de la phase de rodage du barrage de Memve’ele, quels résultats peut-on mettre au compteur de cet ouvrage tant attendu ? 

Pour l’instant, le ministère n’a pas prononcé la réception, même provisoire du barrage de Memve’ele. On parle de la mise sous tension de la centrale de production. C’est-à-dire la mise à l’essai des différents moteurs à partir d’une ligne provisoire. Pour transporter cette électricité, nous utilisons deux tronçons de lignes dont un construit dans le cadre du projet Memve’ele, qui n’arrive pas à Mbalmayo, et un autre construit par un autre projet qui transporte moins d’énergie que celle de Memve’ele. Nous étions obligés de le faire, compte tenu des contraintes du secteur, notamment l’utilisation des centrales thermiques qui coûtait un milliard de F par semaine, une facture insupportable. Pour continuer à porter l’énergie aux Camerounais, il fallait rapidement trouver une solution en attendant que la ligne haute tension arrive à Yaoundé. D’où la mise sous tension des moteurs de production. Et les fruits sont palpables. Chaque jour, nous mettons dans le réseau un minimum de 45 mégawatts d’électricité. Donc la centrale de Memve’ele est une réussite. Cela nous a permis de réduire l’usage du thermique, qui coûte cher à l’Etat. De plus, nous avons désormais une énergie plus stable qui permet par exemple d’améliorer les volumes des stations de pompage d’eau tels qu’Akomnyada et la Mefou. 

Quid des autres villes dans les régions comme le Littoral ou l’Ouest ?

L’impact de Memve’ele sur ces régions ne peut pas être ressenti, parce que les équipements ne sont pas interconnectés, pour ce qui est de l’eau potable. Par ailleurs, il faut noter que le tout n’est pas d’avo...

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