Métier de tisserand : quand les jeunes prennent la relève

L’association Anab a décidé de rendre l’activité pérenne en se dévouant totalement pour un art noble.

Devant leur metier à tisser, Zeus Louis Legrand Kpoutassa, jeune promoteur de l’association Artisan du Noun Art Bamoun (Anab) et son équipe accomplissent des gestes en façonnant le coton. De l’étape du filage du textile (production de fils textiles), à celle de la trampe (tissage) en passant par la mise en chaîne (dispositif pour passer les fils), c’est avec beaucoup de dextérité qu’ils le font. Très concentrés, parce qu’il ne faut pas faire d’erreur.

Et Kpoutassa veille à ce qu’il n’y en ait pas. « Cette chaîne dont le nombre de fils varie suivant le genre et la qualité du tissu à exécuter, est préparée sur une machine appelée ourdissoir ; le tissu est ensuite plié, c’est c’est-à-dire enroulé sur un gros cylindre de bois appelé ensouple », explique le jeune-homme. Un travail qui, réalisé avec minutie, prend trois à quatre semaines pour obtenir un produit fini parfait.

L’or blanc du Cameroun, cultivé au Nord du pays, travaillé depuis des siècles par les tisserands locaux à l’Ouest, reste un produit culturel : l’identité même du peuple Bamoun. « C’est le Roi Njoya 17e de la dynastie qui a initié les Bamouns au travail d’art en créant au sein du palais le tout premier centre de formation aux métiers tiers. On pouvait y apprendre la sculpture, la vannerie, la poterie, la fonderie, le tissage, la broderie etc », raconte Zeus Louis Legrand Kpoutassa. Agé de 24 ans, le jeune homme a décidé de poursuivre l’œuvre de sa mère, qui l’a initié très tôt. Maître tisserand, ce dernier m...

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