« Des milliers de jeunes ont besoin d’être formés »

Sénateur Grégoire Mba Mba, organisateur du Forum Jeunesse responsable de Kribi

Au terme de la première édition de ce forum, les objectifs ont-ils été atteints ?

Je suis un organisateur heureux. Lorsqu’on lance un projet, s’il n’y a pas de visibilité, il échoue Ce forum est placé sous le haut patronage du chef de l’Etat, ce qui est une première victoire. La seconde, c’est qu’il a envoyé son représentant personnel. Le forum a donc gagné en termes de marketing et de poids politique. En termes de discours et de prise de position, nous avons gagné parce que nous avons interpelé les jeunes en leur demandant d’être responsables. Tout comme les partenaires sociaux qui sont venus écouter, comprendre et expliquer la vision de leur structure, la politique jeune au sein de leur entreprise. Et si cela n’existe pas, il faut que les directeurs généraux portent ces messages vers leurs conseils d’administration. On ne peut pas recruter tout le monde, mais en termes de formation, on peut être précis sur ce qu’on veut. Des milliers de jeunes ont besoin d’être formés. Kribi a une vocation touristique. Nos jeunes n’ont malheureusement pas intégré la vocation industrielle, c’est-àdire les métiers de la mer, malgré les annonces du chef de l’Etat. Aujourd’hui, Nous sommes obligés de les accompagner. C’est dans l’intérêt de ces sociétés qui vont les former Elles n’auront plus à chercher des cadres formés puisqu’elles les auront sous la main. Nous allons utiliser tous les moyens politiques pour que ces compagnies comprennent qu’avec la décentralisation, chaque structure basée dans une région doit la développer. C’est en termes d’infrastructures et surtout, de moyens humains.

Quelles sont les retombées concrètes et immédiates pour les jeunes ?

Les premières retombées sont déjà là. Le Projet intégré d’appui aux acteurs du secteur informel (Piaasi) a engagé des financements. Je suis moi-même à la tête du groupe Emergence. Ma priorité a toujours été la lutte contre la pauvreté. Les jeunes qui font les petits métiers ont besoin d’un coup de main et n’ont pas la garantie d’obtenir un financement bancaire. Je prends l’engagement de leur donner ce financement. Il y en a qui font du commerce (poisson braisé, eau, sucettes, etc) et n’ont pas de fonds. Je leur donne 50.000F pour démarrer l’activité. Nous appuyons ceux qui ont déjà une activité. Nous avons ainsi prévu de répartir 5 millions de F pour 50 personnes. Le Piassi pour sa part entend remettre 10 millions de F à 25 jeunes.

Durant le forum, les jeunes ont montré leur envie de transformer les discours en opportunités de travail. Pensez-vous que quelque chose a changé ?

Il y a un changement profond et radical. Tous les clignotants sont aujourd’...

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