Women Deliver 2019 : femmes et sport : ménage possible ?

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Un panel d’anciennes sportives professionnelles et d’activistes ont dressé les grandes lignes de la bataille menée pour leur reconnaissance dans ce milieu au cours d’un débat couru.

Deux mois avant le début de la Coupe du monde de football féminin, l’équipe des Etats-Unis, championne du monde en titre et n°1 mondiale au classement FIFA, a saisi un tribunal de Los Angeles. Ses 28 joueuses accusent leur fédération de discrimination en termes de salaires et de conditions de travail. Dans cette plainte, elles expliquent que leur fédération avait octroyé 5,3 millions de dollars de primes (3 milliards de F CFA) à la sélection masculine en 2014 pour avoir atteint les huitièmes de finale du Mondial au Brésil. L’année suivante, l’équipe féminine n’avait reçu qu’1,7 million de dollars de primes (980 millions de F CFA), après avoir remporté son troisième titre mondial au Canada. Les Etats-Unis ne sont qu’une représentation de l’inégalité salariale qui touche le sport et le football en particulier. Dans le monde entier, le salaire moyen d’une footballeuse professionnelle est d’environ 7 000 dollars (plus de 4 millions de F CFA) par an. Même dans la Super League féminine anglaise (WSL), l’une des compétitions les plus riches, le salaire annuel moyen en 2017 était d’environ 27 000 livres (près de 20 millions de F CFA), soit à peine un centième des 2,6 millions de livres (plus de 1,9 milliard de F CFA) que le joueur moyen de la Premier League anglaise a remportés. 
Ces déséquilibres financiers dans l’univers du sport ont fait l’objet d’une attention particulière à la conférence Women Deliver organisée à Vancouver au Canada du 3 au 6 juin 2019. Au cours de cet événement propice à la promotion des droits de la femme, de la jeune fille et de l’égalité des genres, le débat intitulé : « Sport et féminisme : un jeu sérieux ? », n’a laissé personne indifférent. Le panel, construit par les groupes Canadian Association for Advancement of Women and Sports, EIR Soccer et Women Win, était constitué d’anciennes sportives professionnelles et d’activistes pour l’implication des femmes dans ce secteur. Parmi celles-ci, Nadine Lachapelle, Sarah Murray de Women Win ou encore Shelley Zalis, de l’ONG The Female Quotient. Ces dames ont pris part à ce débat couru, force à l’actualité prédominante qu’est la coupe du monde de football féminin. Pendant plus d’une heure, des suggestions intéressantes ont été évoquées par les conférencières. Entre autres, augmenter le nombre de femmes aux postes d’entraîneurs, d’arbitres et de dirigeants dans le sport ou encore prendre des mesures pour accroître la participation des filles et des femmes dans le sport en leur donnant des visages de rôles-modèles.
Plus de femmes à la télévision
C’est à ce deuxième point que s’attèle l’organisation américaine #seeher. Comme l’a expliqué Shelley Zalis, ambassadrice...

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