VIH et contraception : aucun lien détecté

Les résultats d’une étude de trois ans menée dans quatre pays africains sur un rapport direct entre la contraction du sida et certains contraceptifs comme le depo-provera ont été dévoilés le 13 juin 2019.


Un doute long de 30 ans. Pendant trois décennies, le monde médical et scientifique s’est interrogé sur un lien probable entre l’utilisation de certains contraceptifs chez les femmes et une exposition plus élevée au VIH. Plusieurs recherches ont été menées dans le but d’infirmer ou de confirmer ces inquiétudes. Une de ces études regroupant de nombreuses organisations rassemblées par l’OMS (comme Global Women’s Health, Desmond Tutu Foundation ou Effective Care Research Unit…), a particulièrement animé les discussions depuis son lancement en décembre 2015 et sa conclusion en octobre 2018. Cet essai est baptisé Evidence for Contraceptive Options and HIV Outcomes (ECHO) (en français, « Données probantes sur les options contraceptives et les résultats liés au VIH »). Le 13 juin 2019, les résultats d’ECHO ont été rendus publics au cours de la Conférence sud-africaine sur le sida, à Durban. Le verdict est sans appel, les contraceptifs soumis à l’examen de ECHO ne présentent pas des risques de contraction du sida. De quoi apporter de nouveaux indices à ce débat. 
Quelques jours avant la proclamation de son aboutissement, au cours de la conférence Women Deliver du 3 au 6 juin 2019 à Vancouver au Canada, les grandes lignes d’ECHO ont été évoquées par Mitchell Warren, directeur exécutif d’AVAC, une organisation américaine avec pour activité principale le plaidoyer pour la prévention contre le VIH, qui a accompagné et supporté cette recherche. On y a appris qu’ECHO concernait les femmes vivant dans les zones à fort taux de VIH de l’Afrique et utilisant trois contraceptifs précis : le depo-provera (injection), l’IUD (dispositif intra-utérin en cuivre) et le LNG (implant). L’objectif premier de cette recherche était de démontrer si oui ou non, ces trois méthodes contraceptives augmentent de 50% le risque de contracter le sida. Au bout de trois ans de recensement, la réponse est négative, car d’après les conclusions présentées le 13 juin, aucune de ces trois contraceptions n’atteint ce pourcentage supposé de risque. Pour effectuer ce test, 7829 femmes remplissant certains critères (séronégatives, no...

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