Patriotisme et vivre ensemble : faut-il une journée nationale ?

Face à une poussée déplorable du discours de la haine et des actes antipatriotiques, l’institution d’une journée pour rappeler ces valeurs fait débat.

Les théoriciens dans le domaine disent que le patriotisme se cultive. Il croît, diminue ou disparaît totalement. En le définissant, on peut essayer de comprendre cette théorie. En effet, le patriotisme, « c’est l’amour de son pays, le désir de le défendre et le servir sans attendre pour cela un bénéfice particulier en termes d’argent, de conquête ou d’exercice du pouvoir ». Car, un patriote a un profil-type, d’après les théoriciens. C’est une personne qui aime son pays et le sert avec abnégation. Un citoyen qui ne profite guère de son statut ou de sa position pour en tirer des avantages particuliers. Qui respecte les emblèmes de la nation, comme le drapeau, et qui est disposé à se priver, parfois au sacrifice de sa vie, pour son pays. On comprend donc pourquoi il faut de temps en temps raviver cette flamme. Et pour une certaine opinion, cela pourrait passer par l’institution d’une journée nationale. Celle au cours de laquelle on parlerait en abondance des comportements patriotiques et antipatriotiques. Dans les écoles, services publics ou dans nos familles, on pourrait penser et organiser des rencontres d’éducation, de formation et de sensibilisation. Un accent sur la pédagogie, en sommes. Car, si ce sont des célébrations comme on en vit régulièrement, avec des cérémonies solennelles, ponctuées des cocktails gigantesques, il est possible qu’on« bouffe» plutôt notre patriotisme. Sur un autre plan, tout le monde semble conscient de la nécessité de vivre ensemble. Peut-être que pour épicer ce plat commun, on peut, au cours d’une journée, demander par exemple à chaque employé d’une entreprise de partager son plat avec son collègue. Ou alors, instruire « les grands », c’est-à-dire ces personnalités ayant bénéficié de la force du décret,
d’ouvrir leur portail aux voisins pour partager un repas. A y voir de près, le problème majeur semble plus celui de manger ensemble que de vivre ensemble. Ainsi, on aura rendu service au chantier de consolidation de ce qui nous lie. Ma...

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