« Le Cameroun est mon pays de coeur »

Akissi Delta, actrice-réalisatrice et productrice ivoirienne.

Vous avez été désignée marraine de la première édition du FIFF Cotonou. Comment avezvous accueilli la nouvelle ?

J’étais tellement heureuse. C’est un devoir de soutenir mes cadets et tous ceux qui me sollicitent. Le Fiff Cotonou n’est pas un festival comme les autres. C’est le tout premier festival qui valorise la femme cinéaste dans notre sous-région. Je me devais d’y prendre part. C’est pour cette raison que je suis venue présenter « Ma famille » afin d’encourager la promotrice de l’évènement, Cornélia Glele, à continuer sur cette lancée.

Au cours de ce festival, vous avez animé une master class sur la production de film. Que retenir de cet échange ?

Pour être productrice, il faut avoir de l’argent. Nous devons nous unir pour faire des films et insister auprès des bailleurs de fonds afin qu’ils financent nos projets. Moi par exemple, j’ai dû envoyer des extraits de « Ma famille » à de nombreux bailleurs de fonds, d’hommes politiques et d’organisations pour avoir les financements nécessaires afin de tourner « Ma grande famille ». J’aurais pu me décourager après plusieurs échecs, mais je ne l’ai pas fait. Au-delà de la témérité, il faut également que votre scénario soit convaincant, parce que si l’histoire n’accroche pas les gens, personne ne financera votre film. Les opérateurs économiques doivent aussi s’intéresser au cinéma, car c’est un secteur porteur. Les hommes politiques doivent savoir que le cinéma est rentable. Les gouvernements doivent nous accompagner.

Votre série « Ma grande famille » met à l’écran des acteurs de plusieurs pays africains. Qu’estce qui justifie ce casting panafricain ?

Avec le temps, j’ai compris que « Ma famille » n’était pas seulement qu’une affaire d’Akissi Delta ou de la Côte d’Ivoire, mais, une série qui réunissait tous les Africains. Certains amis résidant aux États-Unis m’ont confié qu’ils regardaient cette série tout le temps pour ne pas oublier le français. Chacun se reconnaît dans l’histoire qui y est racontée. C’est dans cette optique que j’ai décidé de réaliser une série par nous, pour nous et qui nous parle à tous. Dans différents rôles, vous incarnez toujours un modèle de femme africaine à savoir, soumise, respectueuse. L’êtes-vous aussi dans la vraie vie ? Bien-sûr que je le suis. Les vraies femmes se sont toujours battues pour leurs hommes. Et puis, nos mères ont toujours soutenu nos pères. Selon la tradition, un homme peut avoir plusieurs femmes. Même si les temps se sont modernisés, en tournant nos films, il faut garder une femme avec ce caractère pour représenter la bonne femme afric...

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