Trafic de billets mutilés : la Beac tire la sonnette d’alarme

Un réseau s’est développé autour des vieux billets de banque moyennant une rémunération, alors que le service est gratuit.

On leur connaît principalement des activités de change de devises. Mais à côté, ils en développent une autre. L’échange des billets de banque détériorés. Ce mardi 24 septembre 2019, non loin de la Cathédrale Notre dame de victoire à Yaoundé, ils sont une dizaine de jeunes qui discutent de tout et de rien. A la vue d’un passant, ils proposent des activités de change par un geste de la main. Mais en cette fin de matinée, une jeune dame veut plutôt un renseignement quant à l’activité d’échange. Elle prétend avoir des billets pour une somme de 500 000 F que des souris auraient rongés par endroits et souhaite savoir comment procéder. « A priori, on ne peut pas savoir combien ça va vous coûter. Il faudrait d’abord qu’on atteste de l’authenticité de ces billets et qu’on voit le niveau de dégradation », explique un opérateur. Pour ce dernier critère, le numéro du billet situé aux deux extrémités de la face principale du billet compte. « Le billet peut être vraiment dégradé mais dès lors qu’on voit le numéro, il n’y a pas de problèmes, on récupère. », poursuit notre source. Pour son compère, l’objectif est de faciliter la vie au public. « Dès que l’on authentifie, en quelques minutes, vous recevez votre argent. Ça épargne au client les longues procédures des banques où il faut revenir parfois après deux semaines pour récupérer son argent», explique-t-il.

Il faut dire que l’activité de reprise des billets de banque mutilés en échange d’une gratification est interdite par la loi. C’est Pierre-Emmanuel Nkoa Ayissi, directeur de l’agence de la Banque des états de l’Afrique centrale (Beac) de Douala qui le rappelait dans un commun...

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