« Toute la société est interpellée »

Pr. Claude Abé, sociologue.

La journée de la jeune fille se célèbre ce 11 octobre, avec un accent sur son rôle dans l’émergence du pays. À l’observation, plusieurs d’entre elles ont des comportements déviants sur le plan scolaire et dans la vie active en général. Avez-vous fait la même lecture? 
Lorsque l’on dit que ces jeunes filles ont des comportements déviants, c’est peut-être avoir un penchant. Beaucoup de ces jeunes filles se trouvent dans un statut de victimes.  Parce que la société ne leur a pas toujours donné les repères et les référentiels qu’il fallait pour qu’elles arrivent à se projeter comme étant cette société de demain. En réalité, derrière cette crise des comportements attendues au regard des enjeux et les défis de l’émergence pour une société comme celle du Cameroun, c’est la crise même de l’éducation dans notre contexte, c’est la mise en procès de notre système social de notre système éducatif en général au delà des établissements. Effectivement, ce qu’on peut constater dans la réalité c’est qu’on va se rendre compte que même du point de vue vestimentaire comme du point de vue des coiffures, l'élève  jeune fille d’aujourd’hui n’est plus l’élève d’hier. Cette nouvelle phase où elles ont elles-mêmes de nouvelles tenues avec des noms très symboliques. Et on les retrouve de plus en plus dans ce qu’elles mêmes appellent des « charters », avec de jeunes gens où après une partie d’alcoolisme ils se retrouvent dans les partouses clandestines. Et parfois, le pire est vite arrivé parce que la mort est vite survenue. Et à partir de là, il y a lieu de s’interroger quant à la contribution que les jeunes filles pourraient effectivement apporter à l’édification de la société. Ce d’autant plus qu’il faut ajouter à cela que les grossesses précoces sont également du lot de ces jeunes filles. 
Est-il possible de compter sur cette génération dans ces conditions ? 
Je pense que tout n’est pas perdu de mon point de vue. si ce sont là des tendances lourdes, on ne doit pas perdre de vue qu’il y a une jeunesse aujourd’hui parmi les jeunes filles dans nos établissements scolaires qui fait honneur à la gent féminine à travers les brillants résultats qui sont les leurs, à travers un certain nombre de comportements admirables dans la mesure où beaucoup d’entre elles attestent d’une émancipation et d’une responsabilité très tôt assumée et qui indique que ce tableau noir ne doit pas amener à penser qu’on est en face d’une filière de la jeune fille qui est univoque, on est plutôt en face d’une filière de la jeune fille qui est plurielle. Dans la mesure où les tendances lourdes indiquent que pour cette génération, il va falloir faire quelque chose pour que le Cameroun puisse compter sur ces jeunes filles de manière à ce qu'elles soient des acteurs du développement au même titre que celles qui arrivent à tirer leur épingle du jeu et qui traversent plutôt bien leur jeunesse, leur adolescence, de manière à s'inscrire durablement sur les trajectoire de construction d'une  société camerounaise moderne de demain.
Comment aider la jeune fille à rester focalisée malgré les écueils qui les guettent ? 
C’est toute la société qui est ainsi interpellé. il faut que la société elle même puisse promouvoir davantage la gent féminine et prendre cette gent féminine comme étant des modèles à traves lesquelles elles peuvent s'investir pour devenir ces modèles là de demain. si on prend un coprs comme celui du commandement, vous vous rendrez compte que sur 10 gouvernements on ne compte pas une seule femme, sur l'ensemble des départements que comptent le Camerou...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie