Extrême-Nord : la haute saison des inondations

L'action de l'homme et la qualité du sous-sol comme facteurs de ces désagréments.

Chaque année, les pluies diluviennes font l'objet de soucis dans la région de l'Extrême-Nord, et pour cause, ces pluies pourtant bienfaitrices sont objets de cauchemar pour de nombreux riverains. On se rappelle encore en fin août dernier, le ministre de l'Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès est venue pratiquement en catastrophe dans la région. Elle était envoyée d'urgence par les hautes autorités étatiques pour venir voir de près la situation de deux ouvrages de franchissement qui venaient de s'affaisser après des inondations, à savoir le pont ''Mizao'' à Maroua, et le pont de Tokombéré. Si pour le pont de Tokombéré, l'ouvrage était déjà écrasé par le poids de l'âge, tel n'était pas le cas pour le pont ''Mizao'' où un doigt accusateur a été pointé sur la qualité approximative des matériaux utilisés pour sa construction. C’est monnaie courante de voir rapidement se dégrader des ouvrages de franchissement à peine réceptionnés, ce qui cause ainsi des inondations chez les riverains. Toujours dans le registre de l'action de l'homme, il y a l'incivisme des populations. Bon nombre de ménages confondent les poubelles aux rigoles, obstruant ainsi les voies de ruissellement des eaux. L'autre facteur des inondations dans la région de l'Extrême-Nord est tout naturel; le sol est argileux et ne facilite pas la bonne pénétration des eaux en profondeur, ce qui fait que très rapidement les eaux des pluies remontent en surface, causant le remue-ménage dans les concessions. En conséquence, les espaces vitaux sont inondés à moindre pluie, les pâturages aussi. 
Cette situation n'est pas spécifique à certains départements, ni à certaines agglomérations, même les grandes villes en souffrent, ceci d'autant plus que dans bon nombre de localités, l'aménagement de la voirie municipale ne semble pas être une préoccupation majeure des autorités locales. On se rappelle encore  dans la nuit du 18 au 19 août dernier, les inondations ont causé la mort d’un enfant de trois ans à Gobo. Actuellement, dans la zone de

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