« Une opportunité de sortie honorable a été offerte à tous »

Joseph Vincent Ntuda Ebode, professeur titulaire des universités hors échelle, Université de Yaoundé II-Soa/ Université panafricaine-Union africaine.

Comment appréciez-vous l'ensemble des recommandations de la Commission sur le désarmement, démobilisation et réintégration ?

Les recommandations de cette sous commission me semblent pertinentes dans leur globalité, ciblées dans leurs visées et réalistes dans leurs portées. En effet si la première recommande une intensification de la communication de crise, dans l'optique d'atteindre la cible recherchée et la deuxième la multiplication des passerelles entre les principaux acteurs du processus de sortie de crise (ex-combattants, Centre de démobilisation, de désarmement et de réinsertion et Force de défense et de sécurité), et mettre fin à la production des armes traditionnelles; tout en resserrant le contrôle de la circulation des armes légères et portatives de petit calibre dans le pourtour du théâtre des opérations, la troisième recommandation insiste sur les principaux domaines de rééducation des ex-combattants (psychique, psychique et spirituel), à prioriser pour une réinsertion totale, globale et complète des; et la dernière sur l' amélioration de l' offre de formation dans les programmes de réinsertion postconflits. Ce sont donc des recommandations qui tiennent compte à la fois des stratégies de l'avant-intégration des combattants dans les camps (comment communiquer avec eux?), des méthodes de leur traitement pendant leur séjour dans les camps (interdiction et contrôle des armes d’une part et soins intensifs et appropriés des ex-combattants d'autre part). La dernière ou comment améliorer le vivre ensemble après adresse donc l'après-conflit dans la perspective de la consolidation de la paix; lutter contre l’extrémisme violent par l’éducation. La plupart des programmes DDR ont eu plus ou moins de succès en Afrique.

Quelles sont selon vous les chances de succès de ces recommandations?

La réussite ou l’échec d'un programme tient à plusieurs facteurs. Les moyens pour sa mise en oeuvre, les hommes en charge de sa mise en oeuvre, l’opportunité ou le moment de sa mise en oeuvre, la volonté politique des acteurs en conflit pour un retour à la paix, le rapport des forces réel sur le terrain, la manière dont le projet à été monté ou négocié... et les calculs des acteurs impliqués. Pour ce qui est du cas qui nous concerne ici, le rapport de force sur le terrain est favorable à un retour au calme. En d’autres termes, la majorité des acteurs qui au début étaient radicaux sont devenus, avec l’épuisement des m...

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