Barrage sur le Nil : Washington propose sa médiation

Le gouvernement égyptien annonce avoir accepté l’offre américaine. Mais la position éthiopienne reste attendue.

Dans un communiqué publié mardi dernier par la diplomatie égyptienne, le Caire annonce avoir accepté l’invitation des Etats Unis à participer à une rencontre des experts des ministères des Affaires étrangères de l’Ethiopie, de l’Egypte et du Soudan au sujet du différend qui oppose les trois pays au sujet de la construction du barrage de la Renaissance sur le Nil. Le calendrier de cette possible rencontre n’est pas encore connu, mais il est évident que l’initiative américaine vise à offrir une médiation pour débloquer l’impasse dans les négociations entre Addis Abeba et le Caire. L’Ethiopie construit un barrage sur le principal affluent du Nil (le Nil bleu qui prend sa source dans son territoire) et l’Egypte craint que cela compromette son approvisionnement en eau que lui fournit le Nil a hauteur d’au moins 90%. Les experts de ces deux pays et le Soudan, autre pays affecté par le projet, s’étaient approchés l’an dernier pour un consensus sur le rythme de remplissage du réservoir du barrage construit aux deux tiers. Les négociations avaient échoué. Le ton est même monté entre Addis Abeba et le Caire en début de cette semaine. Lors d’une séance de questionsréponses à l’Assemblée nationale mardi dernier, Abiy Ahmed, le Premier ministre éthiopien a fait allusion à une option militaire pour avancer dans son projet. L’homme d’Etat répondait à une rumeur qui fait état de ce que les personnes avisées en Egypte proposent le recours à la force. Au parlement, Abiy Ahmed a déclaré « qu’aucune force ne pourrait empêcher l’Ethiopie de construire le barrage ». Les divergences de vue entre les deux pays sur la construction du Barrage de la Renaissance sont une étincelle qui peut s’embraser. D’où l’offre de médiation des Etats...

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