« Cet accord peut contribuer à calmer certaines tensions »

Les explications de Ousmane Doré, directeur général du bureau régional Afrique centrale de la BAD.

Pourquoi ne signez-vous la convention de prêt pour la Ring road que maintenant, alors que la Bad a donné son accord il y a un an ?

Il ne s’agit pas d’un manque d’intérêt ou d’un problème lié au financement de notre côté. Le projet a effectivement été approuvé en novembre 2018. Cela a pris le temps qu’il a fallu parce que signer les accords de prêt nécessitent au préalable des procédures de priorisation, surtout que le Cameroun suit un programme du Fmi, qui impose des contraintes en matière d’endettement. Il fallait donc s’assurer que la signature de cet accord comme les autres d’ailleurs, soit en phase avec les exigences du programme triennal du Fmi, surtout que le projet de la Ring road est sous guichet de la Bad et non sous celui du guichet concessionnel du Fonds africain de développement. La Bad est le principal bailleur de fonds pour ce projet.

Pourquoi cet intérêt particulier pour la Ring road?

Le projet de la Ring road rentre dans le cadre du programme de développement des infrastructures de transport, essentiel pour booster le développement de la région du Nord-Ouest, localité à fort potentiel économique. C’est un vaste programme dont les deux premières phases ont déjà eu lieu avec la construction en cours du corridor Bamenda-Inugu et Yaoundé- Bafoussam. De part sa conception, la Banque a trouvé que c’était le chaînon manquant puisqu’il s’agit d’une région (Nord-Ouest) à fort potentiel agricole et touristique mais dont les départements n’étaient pas connectés. Il y avait là un véritable problème de connectivité que le gouvernement cherchait à résoudre. En étudiant ce projet, nous avons souscrit à sa pertinence et nous nous sommes embarqués. Le projet a été soumis à des études et la décision de le réaliser en deux tranches a été prise par la Bad. C’est donc une importante victoire que nous venons de remporter parce que la deuxième phase qui est attendue au conseil d’administration de novembre prochain était conditionnée par la signature de la première phase. C’est quasiment 135 milliards d’unité de compte (132 milliards de F) et donc nous nous sommes réjouis de la décision du gouvernement de procéder à la signature de cette première phase. Ce qui nous permettra très rapidement de faire passer la deuxième phase et donc de lancer les travaux sur ce corridor.

Pensez-vous que le Cameroun pourra lancer les travaux vu la situation sécuritaire qui prévaut dans cette région ?

Nous avons toujours des défis à relever dans le cadre de nos programmes dans les pays. Dans cette même région du Nord-Ouest, nous avons le projet de construction du pont sur la Cross River pour lequel nous faisons aussi face à des problèmes de sécurité. Qu’à cela ne tienne, je crois que les travaux continuent. Nous pensons...

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