Journées nationales de l’économie sociale : rideau sur la 4e édition

Elle s’est refermée jeudi dernier avec plus d’une dizaine de recommandations pour une meilleure participation de ce secteur au développement économique. Tout avait commencé le 29 novembre, lorsqu’en présence de plusieurs membres du gouvernement, des diplomates dont l’ambassadeur de France au Cameroun, ministre des petites et moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat Archille Bassilekin III, représentant personnel du Premier ministre, a ouvert la quatrième édition des journées nationales de l’économie sociale. Un concept qui renvoie, d’après le Minpmeesa, à l’ensemble des activités économiques menées par les organisations telles que les associations, les coopératives, les mutuelles, les fondations, les groupes d’initiative communes, etc. L’économie sociale est donc fondée sur les principes de solidarité et de participation, recherchant l’intérêt collectif des membres d’une organisation et/ou l’intérêt économique et social de la communauté.
Pendant les trois jours qu’aura duré l’événement, la réflexion a été murie pour aboutir à plus d’une dizaine de recommandations visant clairement à faire de l’économie sociale un véritable vecteur du développement inclusif au Cameroun. De la mise en place des projets d’accompagnement des unités d’économie sociale (Ues) à la vulgarisation de la loi cadre régissant l’économie sociale au Cameroun. 
 

Trois jours viennent d’être consacrés au concept d’économie sociale. Que peut-on retenir de ces assises ?
Ces assises ont été marquées par une réflexion approfondie sur les mécanismes à travers lesquels l’économie sociale peut contribuer au développement inclusif du Cameroun. Parmi les principaux résultats de cette édition, on peut retenir une dissémination de la loi cadre qui régit l’économie sociale au Cameroun. Celle-ci désormais se présente comme une bannière nationale fédérant l’écosystème de l’innovation sociale et environnementale. Elle permet de rassembler tous les acteurs de l’économie sociale. On a également réfléchi sur les dispositions à travers lesquelles on pouvait mieux professionnaliser les unités de l’économie sociale. Nous nous sommes également penchés sur la manière par laquelle on peut mieux structurer les Unités de l’économie sociale (UES) pour accompagner le développement de nos terroirs et surtout de nos collectivités à la base. On peut également retenir qu’il y a une option de mieux promouvoir et implémenter le développement des chaînes de valeurs et le commerce équitable ; tous les partenaires se sont mis d’accord sur la nécessité d’impliquer davantage les collectivités territoriales décentralisées dans les politiques de promotion et de développement de l’économie sociale à travers le renforcement de leur capacité managériale, financière et en matière de ressources humaines. On pense aussi se doter d’un fichier national des structures d’accompagnement ces UES et surtout explorer comment on peut mettre sur pied une finance solidaire pour mieux accompagner les UES. Enfin, nous avons exploré comment faciliter la valorisation des services et produits issus des activités de l’économie sociale sur le marché tant national qu’international, à travers l’instauration de vitrines et de surfaces commerciales. 
Le thème de cette autre édition était « l’économie sociale au cœur du développement inclusif au Cameroun ». Comment l’économie sociale peut-elle contribuer effectivement au développement économique du Cameroun ?
L’économie sociale regroupe une gamme variée de secteurs d’activités. On y retrouve l’agriculture, l’élevage, la pêche, la sylviculture, l’aquaculture, entre autres. A travers le regroupement de ces opérateurs par filière structurée, on peut améliorer la contribution de ces secteurs au Pib de notre pays et faciliter une meilleure inclusivité des populations de l’arrière-pays et des zones périurbaines dans les circuits de la création de la valeur, de la redistribution équitable des fruits qui en découlent. L’économie sociale peut contribuer au passage du secteur informel vers le secteur formel l’on peut également noter que l’organisation des acteurs de l’économie sociale en réseau, autour des filières des activités spécifiques et des types d’opérations d’acteurs, peut favoriser le renforcement de leurs capacités, la mobilisation autour d’enjeux communs et la mutualisation des outils de production. L’économie sociale, mieux structurée, peut contribuer à la lutte contre le chômage. Ici, l’agriculture repr&...

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