Infrastructures, climat des affaires, déficit énergétique, etc. : encore du travail !

Alors que Paul Biya entame la 2e année de son mandat dit des Grandes opportunités, des dossiers du secteur économique se font pressants.


Il y a quelques mois, le Cameroun était classé,  par l’agence américaine de notation Moody’s, 2e pays africain au sud du Sahara pour sa bonne tenue face à une crise économique. Une notation qui fait suite à la résilience du pays face aux chocs exogènes tels que la chute des cours du pétrole brut sur le marché international. Ceci grâce à la diversification de l’économie nationale, mais aussi à de multiples réformes engagées par les pouvoirs publics. Il s’agit notamment des prévisions budgétaires continuellement en hausse depuis 2014. On est ainsi passé de 3312 milliards de F en 2014 à 4805,5 milliards en 2019, soit une augmentation de près de 1500 milliards, de manière globale. On se souvient même qu’en 2018, une ordonnance du chef de l’Etat a permis de revoir les prévisions de recettes en hausse de 176 milliards du fait du regain de vitalité du marché pétrolier. L’amélioration de la transparence dans la gestion des finances publiques n’est pas reste, avec d’importantes économies réalisées par exemple sur la masse salariale grâce aux opérations de comptage physique du personnel de l’Etat ou des virements individualisés des salaires. Seulement, ces belles performances ne sauraient occultés les défis, nombreux, qui restent à relever.
Amélioration du climat des affaires 
Dans le dernier classement Doing Business de la Banque mondiale qui évalue les facilités à faire des affaires dans 190 pays à travers le monde, le Cameroun a fait un pas en arrière. En effet, pour l’année 2020, le pays est classé 167e, alors qu’il a occupé le 166e rang dans le classement de 2019. En cause le non-respect par le pays de tous les critères pris en compte pour cette évaluation, tels que la création d’entreprise, l’obtention des permis de construire, l’accès à l’électricité, l’enregistrement des propriétés, l’obtention d’un crédit, la protection des investisseurs minoritaires, le paiement de taxes, le commerce transfrontalier, le respect des contrats et du règlement des cas d’insolvabilité. Il est donc question pour le pays de tout mettre en œuvre pour rendre plus attrayant, les rapports entre l’Etat et même l’ensemble du pays, et les investisseurs, tant nationaux qu’internationaux, afin que les seconds se sentent en confiance pour lancer des activités ayant pour finalité le développement du pays et le bien-être des populations.   
Déficit énergétique 
A ce jour, le Cameroun, malgré son potentiel, a encore du mal à produire suffisamment d’énergie électrique pour satisfaire la demande nationale. Les coupures d’électricité à n’en plus finir, les incidents sur les différents réseaux d’eau et d’électricité entraînant des ruptures dans la fourniture de l’un ou l’autre service sont le lot quotidien des populations. Pourtant, selon des sources, l’offre nationale, de l’ordre de 1600MW pourrait déjà combler la demande qui tourne autour du même chiffre. Sauf que des obstacles comme la constru...

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