Conflits armés : l’environnement, victime silencieuse

Les impacts environnementaux des crises que connaît le Cameroun présentés à la presse mardi dernier à Douala.

Braconnage, destruction du couvert végétal, pollution des cours d’eau et des sols sont autant de dégâts que subit l’environnement dans les zones de conflits armés. Impacts qui ont conduit à l’instauration par les Nations unies en 2001, de la Journée internationale de la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et conflit armé. Le Cameroun n’est pas épargné, agressé par Boko Haram, enregistrant des incursions de rebelles centrafricains dans la région de l’Est et la crise sécessionniste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des conflits armés dont les impacts environnementaux ont été présentés à la presse ce 6 novembre par Didier Yimkoua, directeur de l’Ong World Action Phyto Protection (Wapp).

Selon lui, les milliers de réfugiés installés au camp de Minawao (Extrême-Nord) du fait des assauts de Boko Haram ont, par instinct de survie, fortement dégradé l’écosystème constitué de savane arbustive. L’insécurité ambiante dans la zone a ralenti ou stoppé les activités de conservation et de gestion durable des ressources naturelles, à l’instar du projet Sahel vert. Dans la région de l’Est, les rebelles Seleka qui font des incursions à l’intérieur des frontières nationales se livrent au braconnage des espèces protégées, à l’instar des éléphants, dans les parcs nationaux de Boumba Bek et Lobéké. La commercialisation des trophées du braconnage contribue au financement de la guerre.

Dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les populations ayant fui leurs villages et les sécessionnistes in...

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