Protection de smartphones : la malle à profit

Grâce à une machine contenue dans une valisette, des jeunes font des recettes d’en moyenne 10 000 F par jour, en protégeant les écrans de téléphones des fissures.


Aux environs la poste centrale de Yaoundé, une activité prospère : le « blindage » de téléphone. Sur des tabourets, des marches d’escaliers, des balustrades ou même en main, de jeunes gens tiennent des mallettes où il est inscrit : « Blindez vos téléphones ici ». Nicole Boïkou est la première cliente d’Abba Marlick ce lundi matin. Le jeune « blindeur » vient de se l’arracher des concurrents au bout d’une longue négociation. « Le blindage est plus efficace que les glaces de protection. Il durcit l’écran, le rendant ainsi incassable en cas de choc », explique le « blindeur ». Pour convaincre sa cliente, il sort de sa poche une cuillère et cogne sur le l’écran de son smartphone. La cliente est conquise et sort à son tour son portable. Abba Marlick verse des gouttes d’un nettoyeur sorti de sa malle sur l’écran puis, essuie avec une lingette. Il sort ensuite un autre flacon noir, le durcisseur cette fois. Il verse à nouveau sur l’écran du portable et l’insère dans une machine semblable à un power bank. Au bout de cinq minutes, Abba Marlick sort le smartphone, l’essuie et le tend à sa cliente. « La machine s’appelle le Nano coating. Elle génère des rayons ultra-violets qui durcissent l’écran sous l’effet du liquide Nano », explique Abba Marlik. 
Pour ce service, dame Nicole a déboursé 1 000 F, le prix minimum. D’autres payent jusqu’à  5 000 F pour le même service. Tout dépend de la marque du téléphone. « Certains smartphones sont cassables à l’avant et à l’arrière. Pour ceux là, nous blindons les deux côtés. L’autre paramètre est que,  plus le téléphone est luxueux plus...

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