Contretemps : la loi du pagne

A quelques jours de la célébration, des femmes campent encore devant les points de vente Cicam. D’autres cèdent aux prix mirobolants des revendeurs ou se contentent du prêt-à-porter.

« Je suis ici depuis 7h. Certaines ont attendu hier jusqu’à 17h et ça a payé. Si je bouge d’ici, je ne porterai plus ce pagne ». Sous le soleil ardent de 11h20, Clarisse paraît déterminée. Assise sur un banc de fortune devant l’agence Cicam à l’avenue Kennedy de Yaoundé hier, la jeune dame n’avait pas l’intention de chercher sa solution ailleurs. A côté d’elle, une trentaine d’autres femmes campent pour le pagne du 8 mars. Sauf que ce mercredi, l’entrée de l’agence est barricadée et gardée par la police. A l’intérieur, les commerciaux semblent désemparés. « Nous n’aurons rien ce mercredi. Etant donné que le Septentrion n’a rien reçu depuis le début de la distribution du pagne, toute la production a été affectée à cette partie du pays. On va gérer les autres régions dès demain [ce jeudi, Ndlr », assure David Mounjoutouyi, responsable de Cicam pour le Centre, le Sud et l’Est.
A l’extérieur, les revendeurs montent les enchères. Le sésame varie de 9000 F à 15000 F. « Je ne suis pas sûre de la qualité et d’avoir six yards de pagne. En plus, je n’ai pas autant d’argent », regrette Claudette. Des inspecteurs du ministère du Commerce venus dénoncer la vente du produit à un prix élevé, saisissent quatre pièces auprès d&...

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