Coronavirus : pas bon pour les affaires

Le volume des importations n’a pas baissé jusqu’ici et les stocks des denrées alimentaires en provenance des pays étrangers sont rassurants. Mais d’autres secteurs s’inquiètent.

« Le Coronavirus n’est pas une menace au Cameroun pour les denrées alimentaires. Au contraire, cette épidémie peut faire baisser les prix de certains produits parce que la demande dans les pays producteurs est faible », dixit Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce. Il était ainsi rassuré mercredi dernier au sortir d’une concertation avec les acteurs de l’import-export et de la grande distribution.

La situation des importations

Pour étayer son optimisme, le Mincommerce s’est appuyé sur des données fournies par les services de la Douane. Ainsi, entre le 1er janvier et le 3 mars 2020, on a enregistré près de 41 000 tonnes de poisson importé et  plus de 100 000 tonnes de riz pour ne citer que ces deux produits, parmi les plus consommés au Cameroun, entre autres. Par ailleurs, ces produits ne viennent pas de la Chine, premier foyer du Coronavirus. En effet, les importateurs présents au Mincommerce mercredi affirment que très peu de denrées alimentaires disponibles sur le marché camerounais viennent de ce pays. « Pour ce qui est du poisson, les variétés venant de Chine sont le tilapia et la silure. Et si par extraordinaire ces poissons ont un problème, nous avons des alternatives avec d’autres variétés venant d’ailleurs et présentant des similitudes au niveau du goût », a rassuré le représentant de Congelcam. D’ailleurs, depuis plusieurs semaines, l’importation des produits d’élevage et d’animaux est suspendue au Cameroun. « Une mesure conservatoire pour éviter toute possibilité de contamination, parce que nous ne sommes pas encore fixés sur le comportement de ce virus », a expliqué le conseiller technique au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales. « Tout ceci tend à relativiser une certaine information qui est véhiculée et qui contribue à semer le doute dans l’esprit des consommateurs camerounais », a souligné le Minommerce.

Disponibilité : des stocks suffisants

Autre précision, bon nombre de produits entrant actuellement sur le territoire camerounais sont issus non seulement des régions assez éloignées du foyer de l’épidémie, mais seraient sortis de la Chine avant la grosse alerte. Tous les acteurs, tant les importateurs que les distributeurs affirment que dans une politique de gestion prévisionnelle, leurs différents stocks peuvent permettre d’approvisionner le marché pendant encore quatre mois, le temps certainement que la menace soit totalement levée.  

Marché mondial : les cours dégringolent

Le directeur général des Douanes, Fongod Edwin Nuvaga, reste toutefois prudent quant à l’impact sur le volume des importations. « Par rapport à la même période l’année dernière, nous pouvons dire que les choses n’ont pas changé, dans la mesure où les opérateurs économiques passent g&e...

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