Recyclage : difficile à intégrer

A l’occasion de la journée mondiale célébrée aujourd’hui, les Camerounais interrogent leur rapport aux effets usagés.

Pas évident de donner une deuxième vie aux effets usagés. Bon nombre de Camerounais préfèrent les utiliser jusqu’à l’abîme ou envoyer à la poubelle. En ce 18 mars consacré à la journée mondiale du recyclage, beaucoup s’interrogent sur leurs réflexes. Marcelle Ango considère qu’elle fait plus de partage que de recyclage. « Je donne les vêtements utilisés aux personnes nécessiteuses. S’ils sont trop abîmés, je m’en débarrasse complètement », dit l’enseignante. Une option pour beaucoup quand il s’agit de vêtements et de chaussures. En effet, les orphelinats et les œuvres caritatives recueillent quantité d’effets suite aux sensibilisations menées dans les lieux de culte. « Une bonne partie de mes vêtements va dans les associations pour les déplacés internes », indique Mohammed. L’habitant du quartier Jouvence à Yaoundé essaie ainsi de rendre la vie plus agréable pour ses bénéficiaires.
Ailleurs, le recyclage prend un autre sens. Chez Florence, M. médecin c’est inscrit dans les gènes. « J’ai hérité cela de ma grand-mère. C’est devenu maladif d’accumuler parce que j’ai l’impression que tout est toujours utilisable », dit-elle. Dans sa cuisine, un espace est déjà aménagé pour les emballages plastiques. Elle les relave pour des courses ou faire des paquets à mettre au frais. Pareil pour les tasses aux manches brisées, transformées en chandeliers lors des pannes d’électricité.
La deuxième vie des objets, Chancelline N. ne l’attend plus. Elle la crée. Vendeuse d’eau glacée en bouteille, elle a découvert un réseau de vente de bouteilles en plastique. « Au marché Mokolo, chaque boute...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie