Equipes d’intervention rapide : la patate chaude de la maison

Au contact des personnes suspectes, des cas confirmés et des décédés des suites de Covid-19, cette unité assure la décontamination et veille à un nettoyage optimal des espaces.

« Oui Docteur ! Je comprends. Rentrez chez vous et une équipe viendra vers vous. Tout se fera à votre domicile ». Dr Patricia Mendjime ne lâche presque plus son téléphone, surtout quand il s’agit d’un confrère médecin, inquiet d’avoir pris soin d’un cas déclaré positif. L’appareil crépite toutes les cinq minutes et elle doit convaincre, rassurer, calmer ses interlocuteurs. La chef de l’unité des équipes d’investigation et d’intervention rapide (EIR) au Centre des opérations des urgences de santé publique (Cousp) est à la tête d’un maillon essentiel de la riposte face au Covid-19. Sous son aile, une équipe de plus de 200 femmes et hommes, aux profils divers. Ils ont en commun d’être des jeunes, très souvent des femmes, mais davantage dynamiques. Parce qu’il faut courir et quasiment s’interdire le répit. Le quartier général de cette unité névralgique est installé dans la salle des fêtes de la Croix-Rouge à Yaoundé.
Sur place, plusieurs petites unités sont organisées pour que le rendement soit efficace. Dès l’extérieur, six véhicules de descente sur le terrain attendent les équipes prêtes à partir. Chacune d’elles est constituée de deux agents du volet eau, assainissement et hygiène (wash), de deux laborantins pour le prélèvement, d’un médecin au besoin. « Tout dépend des alertes. En fonction des besoins, nous organisons les équipes qui se rendent ensuite sur le terrain. C’est généralement dans les formations sanitaires ou dans les familles », indique Dr Mendjime.
Transfert organisé
Sur place, différents pools gèrent les informations reçues du centre d’appels logé au Cousp. Primo, la gestion des ressources humaines. Ici, on manage les personnels disponibles pour les descentes de terrain. Ensuite, le pool du parc auto gère un total de six véhicules pour le moment. Dans leur coin, une vingtaine d’autres personnes travaillent sur les statistiques. C’est le pool support. Ici, on recense les fiches d’investigation revenues du terrain, on classe en fonction des informations reçues dans un registre, avant de passer à la saisie. Cela permet d’établir une cartographie des personnes investiguées. Chaque résultat positif est lié à une fiche, de manière à retrouver la personne identifiée et tous ses contacts éventuels. Dans le même pool, Dr Muriel Mbene, médecin, est chargée de la compilation des informations à envoyer chaque jour à l’Organisation mondiale de la Santé.
A quelques mètres d’elle, l’équipe de la vingtaine de laborantins se relaie pour effectuer des prélèvements sur le terrain et envoyer des échantillons, selon un protocole, au Centre Pasteur du Cameroun. De son côté, le pool de l’équipe médicale intervient sur le terrain en fonction de l’alerte reçue au centre...

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