Relations internationales : l’apport de Cheikh Anta Diop

Dans son nouvel ouvrage qui sera dédicacé en ligne demain, le Pr. Jean-Emmanuel Pondi soutient que le célèbre savant africain a anticipé la direction de l’évolution du système international, plus de 40 années avant les faits.

Universitaire prolifique, le Pr. Jean-Emmanuel Pondi, spécialiste des sciences politiques (relations internationales), vient de lever le voile sur un aspect jusqu’ici peu connu du talent pluridisciplinaire du regretté savant sénégalais Cheikh Anta Diop (29 décembre 1923-février 1986). Cet éminent panafricaniste est davantage présenté comme égyptologue, historien, philosophe, anthropologue et homme de science africain. En effet, dans l’ouvrage intitulé : « Cheikh Anta Diop dans la sphère des relations internationales », paru aux éditions Afric’Eveil à Yaoundé en 2020, Jean-Emmanuel Pondi se focalise sur ce panafricaniste qui fut aussi « théoricien des relations internationales » et « l’un des tout premiers penseurs africains des relations internationales contemporaines (1948) ». L’auteur de ce livre de 197 pages, bien documenté tout au long de ses six chapitres, étaye son propos dans le chapitre 3 qui fait ressortir « les contributions majeures de Cheikh Anta Diop au champ des relations internationales ». Il souligne à cet égard un état de fait que la majorité d’observateurs et d’analystes de ses travaux innovants sur l’égyptologie connaissaient peu. A savoir, « sa réflexion pointue, profonde et pertinente sur les questions centrales de relations internationales qui interpellaient les jeunes Africains de son époque et de sa génération (la question des frontières, la problématique du choix et de l’utilisation idoine des langues transafricaines pour accélérer l’intégration continentale et la nécessité d’une réflexion théorique, pratique et programmatique sur l’industrialisation de l’Afrique) ». De l’avis de Jean-Emmanuel Pondi, c’est une industrialisation frappée du sceau des particularismes africains qui, selon les balises profondes tracées par celui qui n’était alors qu’un jeune étudiant à la Sorbonne, devait faire basculer l’Afrique sur la pente de son intégration. Deux ouvrages phares du grand penseur sont rappelés à ce niveau : « Les fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire » (première édition en 1960), et « L’unité culturelle de l’Afrique noire » (1960). Faut-il par ailleurs indiquer que Cheikh Anta Diop a rééc...

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