Assemblée nationale : le cas des députés-maires

Alors que la première session ordinaire de l’année législative vient de s’achever et que pointe déjà à l’horizon la seconde, des interrogations fusent sur la situation de certains élus.


Ils sont trois députés élus à l’issue du double scrutin législatif et municipal du 9 février 2020 qui se sont également vu porter à la tête des municipalités dont ils sont rattachés. Les travaux de la session ordinaire de plein droit qui s’est ouverte le 10 mars dernier a permis la validation des mandats desdits élus au sein de la Chambre, comme le veut la loi n° 73/1 du 08 juin 1973 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale et ses différentes modifications. Un processus qui permet aux nouveaux élus d’obtenir pleinement leur titre de député, l’Assemblée nationale étant seule juge de l’éligibilité de ses membres. C’est ainsi que les députés Ousman Aman Sa’aly, Boubakari Djidda, pour le compte du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) et Hermine Patricia Tomaino Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) ont vu leurs mandats validés à l’issue des travaux des bureaux de vérification des incompatibilités. Seul hic, les mêmes élus ont une autre casquette : celle de maire de commune. Ce qui est incompatible au Cameroun. En effet, pour les deux premiers cités, les arrêtés du ministre de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel) constatant leur élection à la tête des mairies de Pitoa et Mayo-Oulo dans la région du Nord datent respectivement des 3 et 9 mars 2020, après la tenue des sessions de plein droit des communes où ils ont également été élus, alors que celui concernant l’élue UDC à la mairie de Foumban date du 3 mars 2020.
En clair, les trois députés concernés se retrouvent aujourd’hui d...

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