Burundi : il n’y aura pas de transition

La Cour constitutionnelle s’est prononcée vendredi dernier et exige que l’investiture du nouveau président se passe dans les tout prochains jours, pour éviter la vacance à la tête de l’Etat.

Pierre Nkurunziza, le chef de l’Etat burundais est décédé le 8 juin dernier après la publication et la validation des résultats de la présidentielle du 20 mai 2020 qui donne Evariste Ndayishimiye vainqueur. N’eût été la mort brutale du président de la République encore en exercice, la passation de pouvoir était programmée le 20 août prochain. La loi fondamentale du pays prévoit qu’en cas de vacance au sommet de l’Etat, l’intérim soit assuré par le président de l’Assemblée nationale, poste occupé actuellement par Pascal Nyabenda.

« Pas d’intérim nécessaire », a objecté la Cour constitutionnelle vendredi dernier avant d’ordonner que la prestation de serment du nouveau chef d’Etat soit organisée dans les meilleurs délais. Elle a considéré que l’objet de l’intérim disparaît par le fait juridique de l’existence du président élu. Le général Evariste Ndayishimiye, dauphin de Nkurunziza, désigné par le parti au pouvoir, le CNDD- FDD, remporté la présidentielle avec 68,70% des voix. Ces résultats avaient été contestés par l’opposition. Le recours du principal parti d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL) d’Agathon Rwasa, qui avait dénoncé une "mascarade électorale" et dressé une longue liste d’irrégularités commises selon lui par le pouvoir, avait été rejeté.

Pierre Nkurunziza est mort à 55 ans, officiellement des suites d’un malaise cardiaque. Il a exercé la magistrature suprême p...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie