Journée internationale des veuves : problématique succession

Dans certaines familles, les veuves peinent à rentrer en possession de ce qui leur revient tandis que dans d’autres s’en sortent bien. Témoignages.

Rien ne présageait une fin aussi brutale pour leur histoire. En mars 2010, Christine Ngassa et Henri Leba Engama convolaient en justes noces à Yaoundé. Un an plus tard, le 18 mars 2011, le mari, gendarme, est victime d’un accident de la circulation à Bafia. Transféré à l’Hôpital général de Yaoundé, il décède deux semaines plus tard, le 4 avril 2011. Pendant les préparatifs des obsèques, veuve Ngassa est mise à l’écart. « J’ai préparé le deuil de mon côté, puisque je voulais des adieux dignes pour mon époux », se souvient-elle. Le jour de la levée de corps, elle se rend à la morgue vêtue de blanc, comme le demande sa tradition pour la veuve. Sauf qu’une autre aussi le sera, soutenue par la famille du défunt. Ce n’est pas une inconnue. La dame a eu deux enfants auparavant avec le défunt. Christine Ngassa sera priée de rester à l’écart. « Je n’ai pas vu l’endroit où mon mari a été mis en terre », regrette-t-elle.
Après les obsèques, une procédure est engagée devant le tribunal de grande instance du Mfoundi par la dame pour faire annuler le mariage de Christine Ngassa. Elle dit qu’elle aurait épousé Henri Leba le 3 janvier 2009 dans un centre d’état civil à Akok par Lobo, un an avant son union avec Christine Ngassa. Ce qui intrigue la veuve. De son côté, elle engage aussi une procédure devant le même tribunal pour faux. Elle accuse la nouvelle veuve et la famille, d’avoir fabriqué cet autre acte de mariage. Neuf ans plus tard, les procédures se sont multipliées. A force d’arguments juridiques, les premières décisions ont commencé à tomber. « Après un arrêt de la Cour suprême rendu récemment dans la procédure en faux que j’avais engagée, nous retournons à la Cour d’appel pour la procédure de nullité de mon mariage. L’autre camp dira comment il a obtenu ces documents de mariage », indique veuve Ngassa Engama. L’enjeu derrière cette bataille, c’est un héritage qui se traduit en biens immobiliers et une  pension à verser par la gendarmerie. Malgré la douleur et le courage de faire grandir leur unique fille, Christine Ngassa ne compte pas baisser les bras.
L’histoire n’est pas la même ...

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