Commercialisation illicite de diamant: le Cameroun réfute les accusations

Pour le secrétaire national permanent du Processus de Kimberley, Kisito Mvogo, le Cameroun n’a rien à voir avec la commercialisation illicite des diamants provenant de la Centrafrique. Il l’a déclaré hier à l’issue de l’audience que le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Ernest Gbwaboubou a accordée aux experts internationaux du Processus de Kimberley (PK). En effet, l’audience se tient au lendemain de la publication le 2 décembre dernier, d’un rapport de l’organisation Partenariat Afrique Canada intitulé : Du conflit à l’illégalité : cartographier le commerce des diamants de la République centrafricaine au Cameroun. Ledit rapport affirme que le Cameroun sert de points d’entrées aux diamants de conflit provenant de la RCA pour les marchés internationaux. « En franchissant les frontières pour pénétrer la chaine d’approvisionnement légale en raison de ses faibles contrôles. Le document souligne aussi des lacunes dans les procédures de traçabilité du Cameroun créant des possibilités de contrebande et de corruption ».
Concernant la visite des experts du PK qui va du 5 au 10 décembre, elle est la première du genre au Cameroun. Leur séjour sera meublé d’ateliers organisés avec le  ministère en charge des mines et les autres administrations partenaires. Des descentes sur le terrain dans les zones et sites de production de diamants, notamment dans la région de l’Est du Cameroun sont programmées. Une évaluation des activités du système est également prévue à l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen avec les acteurs économiques à l’instar des artisans miniers, les collecteurs, les bureaux d’achats ainsi que la société civile.   
Par ailleurs,  la mission de contrôle a été mise sur pied afin de s’assurer de la conformité des pays participants aux exigences du Processus de Kimberley. « Il s’agit d’une procédure capitale du PK qui donne lieu à une évaluation complète de chaque pays-membre », ajoute le secrétaire national permanent. On note que le Cameroun qui a été admis à cet observatoire international depuis le 14 aout 2012 se soumet pour la première fois à cet exercice.

 

« Nous ne certifions pas des diamants
de sang »

? Kisito Mvogo, secrétaire national permanent du Processus de Kimberley.

Quel était l’objet de la visite des experts du Processus de Kimberley au Cameroun?
Il s’agit d’une visite de revue (Review Visit of Kimberley Processus). Le Cameroun fait partie des 81 pays membres du système de certification du processus de Kimberley qui rassemble 81 pays et qui agrège près de 99% de diamants commercialisés dans le monde. C’est depuis 2012 que le Cameroun est membre et tous les trois ou quatre ans, une visite de revue est organisée pour voir si nous avons tenu nos promesses, si le système s’est implémenté avec succès et si les exigences minimales du système de certification du processus de Kimberley sont rassemblées. C’est donc une visite de routine à l’effet de voir le degré d’implémentation de notre commerce de diamants au Cameroun.
Cette visite se tient au moment où un rapport récent de Partenariat Afrique Canada reproche au Cameroun de faire transiter le diamant centrafricain pour la  commercialisation illicite ?
Je ne suis pas au courant de ce scandale. Je sais que la RCA est suspendue depuis 2013. C’est un grand producteur à la différence du Cameroun qui en est un modes...

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