Livre : Légendes de la Sanaga

Dans sa pièce de théâtre « Ngan Medja », l’auteur- dramaturge Botomogné, revient sur l’histoire de ce serpent géant qui selon les récits aidait les voyageurs à traverser ce fleuve.

«Au bord de l’eau, on ne pleure pas. On chante et on danse comme un militaire qui va en guerre. » Cette assertion, selon l’auteur-dramaturge Botomogné, ne s’impose pas à tous ceux qui décident de franchir le fleuve Sanaga, sur le dos du « Ngan Medja », cet immense serpent qui sert de pont entre deux rives aux voyageurs. Le contexte de la pièce est une traversée palpitante, entreprise par trois pèlerins Eton, Manguissa et Niambassia, guidés par le vieux Osananga, aussi mystérieux que les légendes qu’il revisite. S’ils ont besoin de lui, c’est parce que Ngan Medja a disparu. Cela fait quelque temps qu’il est indétectable. Aucun radar, ni celui des plus âgés, ni celui du « lieu lointain », n’est capable de le retrouver. Il se serait enfoui dans la profondeur des eaux, consumé par un feu ardent, en emportant dans sa perte une vague de malchanceux bien accrochés à son dos.

La relève, c’est le patriarche Osananga qui décide de la prendre. Ses vieux os le portent avec peine, mais malgré tout, il tient à remplir cette mission, qu’il s’est, semble-t-il, attribuée. Un certain sens du devoir… Le trajet des quatre personnages s’arrête sur l’île Guiatouloua, une zone de transit, « où la cohabitation avec les monstres est imposée par une nature impitoyable. » C’est pourtant là que le gros du décor de cette pièce sera planté. Les dialogues se confondent, dans l’attente d’une embarcation, ou d’un pont. Sont- ils seulement réels ? Dans la pénombre de l’île Guiatouloua se dresse également un conflit générationnel. A la lucidité ou presque du vieillard qui conseille d’attendre le lever du jour avant de poursuivre le périple, s&rs...

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