« Une réduction du coût d’au moins 280 000 F »

Pr. Oudou Njoya, gastro-entérologue.

En quoi consiste le traitement de l’hépatite C que vous êtes en train de mettre au point ?

 Il s’est agi en fait de démontrer la faisabilité du traitement de l’hépatite C dans un pays à revenu moyen, en allégeant le coûteux bilan pré thérapeutique et en impliquant les patients dans leur prise en charge, tout en utilisant les médicaments les plus à la pointe pour l’instant. Nous nous sommes rendu compte que la très grande majorité des patients ne découvraient que fortuitement leur maladie, soit à l’occasion d’un don de sang soit lors d’un bilan de santé. Il vous souvient peut-être que jusque-là, nous prescrivions le traitement en fonction du génotype du virus, (et ils en circulent quatre au Cameroun). Et en plus, nous contrôlions la réponse thérapeutique en temps réel, c’est à dire tout au long du traitement. Les nouveaux médicaments agissant sur tous les génotypes, et ayant obtenu un taux de succès de 96,17%, nous n’aurons désormais plus besoin, ni de faire systématiquement le génotypage, ni de suivre la réponse thérapeutique tout le long du traitement. Ceci représente une réduction du coût d’au moins 280 000 F et en prime, sans aucun effet secondaire notable.

Malheureusement la plupart des personnes infectées de ce virus l’ignorent…

Dans l’optique de l’élimination de l’hépatite C à l’horizon 2030 initiée par l’OMS, il faut pouvoir donner l’occasion de retrouver les patients. Dans le cas contraire les porteurs de virus vont continuer à disséminer la maladie. C’est pour cela qu’en application des résultats de ce premier travail, nous venons d’obtenir les autorisations nécessaires pour une deuxième et une troisième phase de démonstration, cette fois en allant récupérer les patients dans les banques de sang. Les patients en coïnfection avec le VIH sont mis en relation d...

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