« Ces jeunes comptent même parmi les meilleurs »

Anne-Marie Lindou, présidente de l’association Afrique Education et Codéveloppement (AFEC).

Comment s'est déroulée l'année scolaire des six étudiants accueillis en France en 2019? 
Je peux vous dire avec beaucoup de fierté que le bilan scolaire des six jeunes camerounais que notre jeune association a sélectionnés au Cameroun et accompagnés pour leur formation en maintenance mécanique automobile dans trois établissements techniques professionnels en France dont deux dans la Bourgogne, est très positif. Tous les six jeunes qui étaient inscrits en classe de Première passent en classe de Terminale et ont réussi avec brio leur CAP en mécanique automobile, leur tout premier diplôme français. En gros, les brillants résultats scolaires de ces six jeunes apprenants et leur bonne disposition d'esprit à réussir après tous les énormes sacrifices consentis par leurs familles, sont une œuvre de coaction entre nos divers et multiples soutiens et que notre association pilote avec abnégation, détermination et persévérance. D'ailleurs, la plupart de ces jeunes comptent même parmi les meilleurs de leur classe, notamment les quatre qui ont passé une année d'imprégnation au métier de mécanicien automobile auprès de notre partenaire « Autohaus Volkswagen Cameroon » et qui y ont obtenu leur Certificat de qualification professionnelle.
Quelle est la suite pour eux ? 
Le rectorat de l'académie de Dijon, notre partenaire et tutelle institutionnelle, plus précisément la délégation académique aux formations professionnelles initiales et continues nous a récemment informés, via le proviseur du lycée des métiers de Chalon sur Saône où ont été formés deux de nos six jeunes camerounais, que ces derniers ne seront plus acceptés au sein dudit lycée technique et éventuellement rapatriés au Cameroun, si une convention-cadre n'est pas signée d'ici la rentrée de septembre prochain. Après d'indescriptibles sacrifices financiers de la part de chaque parent (près de 11.000 euros par personne, soit plus de sept millions de F) pour leur formation en France, après d'énormes sacrifices personnels pour structurer et implémenter ce lourd mais exaltant projet éducatif en tant que bénévole en France, après tant d'efforts et de soutiens de la part des deux Etats français et camerounais, ce serait un énorme gâchis de stopper ce formidable projet en si bon chemin, faute de convention-cadre. Face à cette situation dont l'urgence d'une solution avant terme n'est plus à démontre...

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