Le péril shebab

L’attentat survenu, avant-hier, à l’hôtel Elite de Mogadiscio confirme le terrorisme shebab comme la plus grave menace de la Somalie. Il s’inscrit dans une série d’attaques terroristes ciblant les hôtels. De décembre 2019 à août 2020, plus de 100 personnes ont péri dans ces violences. 
En réalité, le gouvernement somalien est conscient de la gravité de la menace shebab. Même s’il ne parvient pas encore à l’éradiquer. Affilé au réseau terroriste Al Qaida, les shebab ont juré la perte du gouvernement somalien soutenu par la communauté internationale et la Force de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) composée d’environ 20,000 soldats. Les shebab s’opposent au gouvernement somalien parce qu’ils estiment que les autorités mettent en cause l’application de la charia (la loi islamique) en lieu et place des systèmes d’administration semblables à ceux de l’occident, l’éternel ennemi des islamistes radicaux. Ils croient également savoir que le gouvernement central n’est pas garant de l’intérêt général, mais plutôt un instrument d’asservissement et de contrôle des ressources nationales. Une telle perception est naturellement fausse quoiqu’elle s’inspire d’une période tumultueuse de la Somalie.
En effet, le régime du général Siad Barré avait relancé la problématique de l’Etat et du pouvoir politique en Somalie. Cette dictature avait bouleversé le système clanique et mis en place des politiques de nationalisation et de sédentaris...

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