Covid-19 : les bons points du suivi psychologique

Lorsque Marcelin Mballa., 29 ans a été testé positif le 15 avril 2020, il ignorait que c’était le début des ennuis pour sa petite famille et lui. « J’étais parmi les vingt premiers cas enregistrés au Cameroun. Le personnel soignant est venu me chercher à la maison avec une ambulance et ont désinfecté ma maison. Depuis ce jour-là, mes voisins ont adopté une curieuse attitude envers ma famille », explique le jeune homme. Selon lui, tous les habitants de l’immeuble R+4 qu’il occupe au quartier Biyem-Assi à Yaoundé, ont organisé une réunion avec le bailleur pour exiger le départ du malade et sa famille, car ils se sentaient tous en danger avec un cas de coronavirus, si près d’eux. « J’étais à l’hôpital, très faible, lorsque mon épouse m’a annoncé que le bailleur a demandé de libérer la maison, prétextant qu’il veut la louer à des commerçants qui proposaient payer le double du loyer. Ma femme m’a également raconté que l’attitude des voisins avait changé, depuis qu’ils ont vu le personnel de santé désinfecter la maison. Elle avait l’impression que tout le monde l’esquivait », se souvient Marcelin Mballa. Une situation qui a encore plus dégradé son état de santé. « Pour m’aider, le ministère de la Santé publique a dépêché des psychologues qui sont passés dans chaque domicile de l’immeuble pour des entretiens. C’est après cela que certains sont revenus à de meilleurs sentiment. D’autres par contre ont préféré déménager », se souvient-il. Aujourd’hui, il a retrouvé la guérison, tout est rentré dans l’ordre et cet épisode de sa vie est un mauvais souvenir pour sa famille et lui.
Le cas de Marcelin Mballa n’est pas isolé. Pascal Mbia a eu de la peine à accepter qu’il était atteint du Covid-19. « J’ai eu un paludisme sévère. J’ai été surpris lorsque les médecins m’ont annoncé que j’étais positif au Covid-19. Tous les cas de décès que je voyais à la tél&eacut...