Mali : les intentions se précisent

La junte militaire au pouvoir au Mali envisage une transition de trois ans avec un gouvernement composé majoritairement d’hommes en tenue, y compris au sommet de l’Etat.

Les discussions entre la junte au pouvoir au Mali et les émissaires ouest-africains de la CEDEAO se sont achevées, hier, sans accord sur le retour proche à l'ordre civil. « Rien n'est décidé », a déclaré à l’issue de trois jours de pourparlers, le colonel Ismaël Wagué, porte-parole des militaires réunis autour du nouvel homme fort, le colonel Assimi Goïta. Dans une déclaration à la presse ce week-end la délégation Ouest-africaine conduite par Goodluck Jonathan (ancien chef d’Etat nigérian) qui venait de rencontrer la junte militaire, a dévoilé la forme de transition que cette dernière propose : « Une transition qui sera dirigée par un organe présidé par un militaire qui sera en même temps chef d’Etat avec un gouvernement à majorité militaire ». Pendant son séjour à Bamako, la délégation de la CEDEAO a échangé avec les auteurs du coup d’Etat de la semaine dernière. Une annonce a suivi dimanche soir dans laquelle ils ont expliqué que cette échéance permettra de revoir les fondements de l’Etat.

Les auteurs du coup d’Etat ont promis à la délégation ouest-africaine la libération d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) afin qu’il regagne son domicile. « Et s’il souhaite voyager pour des soins, il n’y a pas de problème », ont-ils ajouté. La délégation conduite par Goodluck Jonathan était mandatée pour « rétablir l’ordre constitutionnel ». Toutefois, on note des divergences plus ou moins surprenantes entre les parties. L’armée qui a arraché le pouvoir depuis une semaine exclut. Mais le coup de théâtre vient du président déchu. Plusieurs médias (Senbaat Media, Senescoop.net, Kalenews.org, Net afrique. Net, Reveilguinee) rapportent qu’IBK s’oppose énergiquement à un éventuel retour au palais présidentiel....

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