Enquête : comment les ménages s’adaptent pour subsister

Une étude réalisée par le Bureau central des recensements et des études de la population révèle une différence dans les conséquences de la pandémie entre les hommes et les femmes.

La suspension des achats non essentiels, la réduction de la ration alimentaire, mais aussi le recours à l’emprunt ou à une activité secondaire, sont entre autres alternatives trouvées au sein des ménages camerounais pour faire face à la pandémie de coronavirus. Ces informations sont révélées suite à une étude menée par le Bureau central des recensements et des études de la population (Bucrep), avec l’appui de l’Entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes (Onufemmes). Pour ce faire, l’institution a interrogé un échantillon de 2024 répondants dont 52,4% d’hommes et 47,6% de femmes, du 6 au 20 mai 2020. De ces questions, il se dégage une série de conclusions sur la manière dont les ménages ont vécu la pandémie du Covid-19.
Un des aspects majeurs concerne l’impact des mesures barrières face au Covid-19 dans les revenus. Sur ce point, les hommes (42,2%) disent avoir subi une baisse de leurs revenus par rapport aux femmes (39,7%). Par contre, pour la perte des revenus, 14,6% sont des femmes et 13,7%, des hommes. Cette situation a alors poussé bon nombre à se réadapter pour tenir au quotidien. Ces stratégies varient selon le sexe du répondant. Ainsi, révèle l’étude, « les hommes, comparativement aux femmes, déclarent principalement adopter des stratégies visant la stabilité financière : recours à l’emprunt et report du paiement des factures ». Du côté des femmes, les stratégies sont plutôt centrées sur la gestion quotidienne du ménage : suspension des achats non essentiels et réduction de la ration alimentaire.
Autre volet de l’étude, la modification du fonctionnement des ménage...

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