Transport urbain : la surcharge de retour à bord

Certains chauffeurs de taxi ont recommencé à porter cinq passagers au lieu de quatre, au mépris des prescriptions sanitaires.

Le moment de répit aura été de courte durée pour les usagers des taxis. A Yaoundé en effet, la surcharge est de nouveau confortablement installée dans les voitures jaunes. Cinq passagers à bord au lieu de quatre, tel qu’institué par le gouvernement dans le cadre des mesures destinées à freiner la propagation du coronavirus. Ce voyage dans la mauvaise direction s’observe surtout aux heures de pointe, aussi bien en matinée qu’en soirée. Ceci parfois avec la complicité des passagers. « Quand tu restes en route et tu attends le taxi pendant plus de 30 minutes, tu vas faire comment ? Tu es obligé d’accepter pour éviter d’arriver en retard au travail », se défend Georgette M., assistante de direction dans un cabinet d’audit. 
Surfant sur la vague du relâchement général observé dans le respect des mesures barrière contre le Covid-19, certains chauffeurs de taxi ont décrété que la pandémie avait été vaincue. Et que de ce fait, il fallait réinstaurer la surcharge. Une idée éloignée de la réalité car, même si la courbe de contamination commence à s’aplatir, le Cameroun compte toujours 742 cas actifs, pour un total de plus de 20 000 cas depuis l’apparition de la maladie au mois de mars dernier. Par ailleurs, « avec ou sans coronavirus, la surcharge est interdite », comme le rappelle le directeur des Transports routiers au ministère des Transports, Divine Mbamome Nkendong. Ce dernier ajoute que « lorsqu’une voiture est en situation de surcharge, il y a un impact négatif sur le système de freinage et sur le contrôle qu’a le conducteur sur son véhicule ». 
Côté transporteurs, l’on dit avoir connaissance du problème, même s’il persist...

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