Christophe Paldou: « Le taux d’exécution est en train de s’accroître »

Le directeur général des marchés des infrastructures au ministère des Marchés publics explique

Quel est l’intérêt d’organiser ces conférences à cette période de l’année ?
C’est une anticipation. Avant l’entrée en activité du ministère des Marchés publics (MINMAP), ces conférences se tenaient au courant du mois de janvier, février, voire mars de l’année budgétaire. Or, si on perd deux à trois mois à programmer des activités qui sont censées se dérouler au cours de cette même année, on est un peu en retard. Heureusement, avec la collaboration des ministères en charge de l’Economie et des Finances qui, depuis les deux ou trois derniers exercices, mettent à temps les éléments qui permettent de faire cette programmation à savoir les journaux de projets, le MIMAP procède à cet exercice de manière anticipée. Cela, pour permettre que les appels d’offres soient lancés dès le 1er janvier 2017, que les marchés soient passés au plus tard à la fin du quatrième mois de l’année et ainsi disposer de huit précieux mois pour les exécuter. Pour les marchés annuels qui sont censés être exécutés au courant de l’exercice de référence, rendu en fin d’année, on a un taux d’exécution élevé, avec une consommation optimale du budget.
L’anticipation à laquelle vous faites allusion n’est pas nouvelle. Quelles sont les améliorations obtenues jusqu’ici?
Avant le MINMAP, le taux d’exécution ne dépassait guère 50%. Mais, depuis l’entrée en activité du ministère, ce taux est en train de s’accroître grâce à ces mécanismes d’anticipation. S’il faut considérer, par exemple, l’exécution du programme de l’année 2016,  quand le Comité national de suivi de l’exécution physico-financière du BIP a siégé à mi-parcours de l’année, on a noté des améliorations sensibles. Le taux d’exécution du BIP s’est accru de manière substantielle. On a gagné 10, voire 20 points par rapport aux mêmes périodes les années précédentes. Aujourd’hui, en région, pour ce qui concerne les marchés de 2016, on a déjà un taux d’exécution moyen de 75%. Le taux de réception, c’est-à-dire les marchés entièrement exécutés et réceptionnés est aujourd’hui au-delà de 50%.  Cette embellie est constatée chez presque tous les maîtres d’ouvrages. 
Vous parlez de lancer les appels d’offres dès le 1er janvier 2017. Or, on sait toutes les défaillances qui sont souvent décriées dans la conception des DAO. Qu’est-ce qui a été fait en amont par rapport à cela ?
Vous le dites si bien, la qualité des DAO transmis par certains maîtres d’ouvrages a été souvent soulevée comme difficultés par le passé. Mais avant cela, il y a le problème de transmission tardive de ces DAO, c’est-à-dire, qui ne respectent pas les dates fixées par les plans de passation des marchés. Quand un DAO n’est pas de bonne qualité, évidemment, il entraîne des pertes de temps pour les corrections. Lorsque les appels d’offres sont lancés, ils induisent également des demandes d’éclaircissement qui entraînent des reports de délais, toutes choses qui retardent la passation des marchés et donc, leur exécution. C’est un problème qui ne sera pas résolu instantanément, mais de manière progressive. Les DAO-types qui existent ont déjà fixé le cadre général que les maîtres d’ouvrages doivent tout simplement remplir. On les y convie. Mais il y a également des faiblesses au plan technique. Nous appelons les ingénieurs et les techniciens qui procèdent à l’&...

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