Livraison de pain : coûts de baguettes magiques

Pour une moyenne de 500 unités livrées chaque jour, les livreurs se retrouvent avec 210 000 F par mois.

L’activité de livraison de pain dans les différents points de vente de la ville à partir des boulangeries ne s’est jamais portée aussi bien. La raison : la multiplication des boulangeries à Yaoundé. « Il y a quelques années, le bénéfice par baguette livrée était de 10 F. Mais ces derniers temps, la multiplication des boulangeries a donné lieu à une sévère concurrence qui a conduit à la hausse des marges. Désormais, le livreur peut avoir entre 15 et 30 F par pain », affirmait dimanche dernier, à l’aube, Bertrand Tsayem, livreur de baguettes rencontré dans une boulangerie située non loin de la Poste centrale. Le jeune homme expliquait ainsi les gains que ses collègues et lui réalisent chaque jour, grâce à livraison du pain dans les quartiers de la ville de Yaoundé, à l’aide de motos et autres véhicules long châssis. « Dans cette activité, il n’y a pas de jours fériés. On travaille sept jours sur sept. On s’approvisionne auprès des boulangeries et autres usines de fabrication de pain. Quand je livre 500 baguettes par jour, j’empoche 15 F par unité. Au bout d’un mois, je me retrouve avec un revenu de 210 000 F », se réjouit-il. Joseph Fogue, autre vendeur, la trentaine entamée, se satisfait également du fait que cette activité nourrit son homme, quand on l’exerce consciencieusement. « Je livre entre 700 et 800 pains par jour. Quand on multiplie par exemple 700 baguettes par 15 F de commissions, j’ai 15500 F par jour », déclare-t-il. Avant d’ajouter que « tout se joue au niveau des quantités écoulées. Il faut pour cela veiller à avoir plusieurs clients, car plus ils sont nombreux, plus les gains augmentent. Même s’il faut néanmoins préciser que certaines grandes boulangeries continuent de maintenir le pourcentage par baguette à 10 F ». 
La rentabilité de cette activité suscite de plus en plus de vocation. Christian Tienou, âgé de 23 ans, s’y est retrouvé par le truchement de son frère aîné. « Après le décès de ma mère qui payait ma scolarité, j’ai dû m’installer à Yaoundé. Au départ, j’assistais mon frère, proprié...

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