Clubs-employés : ces contrats à problèmes

Joueurs, entraîneurs et présidents de club de football se rejettent les responsabilités face à la recrudescence des contentieux devant les juridictions sportives compétentes.

Le 2 septembre dernier était jour de verdict à la Chambre nationale de résolution des litiges de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot). La juridiction a donné gain de cause aux joueurs Rodrigue Orlin Boumsong et Yannick Assomo dans les différends les opposant à Bamboutos de Mbouda et à la Colombe sportive du Dja-et-Lobo. Deux clubs condamnés à payer respectivement les sommes de 2 180 000 F et 3 215 000 F. 
Des divorces douloureux entre joueurs et clubs employeurs qui ont pour pomme de discorde, le non-respect des obligations réciproques consignées dans les contrats. Des abus des présidents de clubs à l’encontre des joueurs répertoriés, tant sur le plan du fond que de la forme, par le Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc). Des irrégularités qui se caractérisent par le non-paiement des salaires et primes des joueurs, la signature des contrats à blanc, la falsification des contrats par les clubs, l’imitation des signatures des joueurs, la rétention sans droit des exemplaires des contrats des joueurs par les clubs, les mauvaises prises en charge des joueurs en cas de blessures dues à la non souscription des polices d’assurance par les clubs, les ruptures abusives et unilatérales des contrats ou encore les contrats à durée irrégulière, parce qu’arrimés sur l’année civile et non sportive, etc. 
Flou dans les négociations
En général, au sein du staff technique, le contrat de travail ne concerne que l’entraîneur principal. Puisqu’il est requis dans la procédure d’enregistrement des clubs de D1 et D2. Ce qui justifie souvent certains abus, notamment en ce qui concerne les contrats ficelés à quelques heures des délais d’enregistrement des clubs en championnat. « Certains présidents de clubs font signer des contrats à la hâte à des entraîneurs en promettant de finaliser les derniers détails incessamment », nous indique Thierry Metomo Ebila, premier vice-président du Syndicat camerounais des entraîneurs et éducateurs de football (Sycameef). 
Des présidents de clubs à la réputation d’opportunistes profitant le plus souvent de l’absence d’outils d’analyse et de compréhension d’un contrat par la partie d’en-face. Eux qui sont généralement sur le banc des accusés de la clochardisation du footballeur et de l’entraîneur. « Il y a des éclats de voix parce que les présidents ne respectent pas leurs paroles », argue Thierry Metomo Ebila. Ce que Saint Fabien Mvogo, président d’Eding Fc de la Lékié admet passablement. « Certains présidents peuvent ne pas honorer les contrats mais les joueurs également, ne respectent pas leurs engagements », indique-t-il. « J’ai un joueur qui a encore un an de contrat qui s’entraîne avec Colombe. Est-il suffisamment sensibilisé sur les risques encourus ? ». 
En effet, les joueurs sont loin d’être de simples victimes dans l’histoire. Il est récurrent dans notre environnement d’observer le phénom&egr...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie