An I du Grand dialogue national : un grand pas franchi

Depuis la fin des assises de l’année dernière, de nombreuses étapes ont été franchies, conformément aux engagements du président de la République. Même si le chantier n’est pas terminé.


30 septembre – 4 octobre 2019 ! Une période qui est assurément entrée dans l’Histoire politique du Cameroun. Se tenait en effet à ce moment-là, au Palais des Congrès de Yaoundé, sur les hauteurs du Mont Nkolnyada, haut-lieu de rencontres symboliques dans notre pays, une importante concertation à l’initiative du président de la République, Paul Biya. Ce dernier, dans une adresse à la Nation, elle aussi devenue historique, le 10 septembre de la même année, avait décidé de la convocation de ces assises qui devaient examiner les voies et moyens de répondre aux aspirations profondes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées par une crise sociale depuis trois ans déjà, mais aussi de toutes les autres composantes de notre pays. Une rencontre inédite qui rappelait une précédente, la Tripartite d’octobre et novembre 1991 qui avait mis autour d’une même table, le gouvernement, les partis politiques de l’opposition et la société civile en vue de mettre fin aux remous sociaux qui secouaient le pays à l’époque. En convoquant le Grand dialogue national, Paul Biya entendait, en priorité, apporter une solution définitive à la crise dans les deux régions suscitées, sans toutefois oublier le reste du pays. Résultats de longues concertations menées par le président de la République, les travaux du Grand dialogue national, qui furent conduits par le Premier ministre, chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute, se sont déroulés au sein de huit ateliers sur des thématiques aussi variées que le bilinguisme, diversité culturelle et cohésion sociale ; le système éducatif ; le système judiciaire ; le retour des réfugiés et des déplacés internes ; la reconstruction et le développement des zones touchées par la crise ; le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants ; le rôle de la diaspora dans la crise et la contribution de celle-ci au développement du Cameroun et enfin la décentralisation et le développement local.
Les travaux de Yaoundé qui ont regroupé des Camerounais du terroir et de la diaspora, ont débouché sur près d’une cinquantaine de recommandations. Parmi les plus emblématiques, l’on peut citer la traduction de tous les instruments juridiques dans les deux langues officielles et leur publication simultanée dans les deux langues ; la prise d’une amnistie générale pour favoriser le retour des réfugiés et des personnes déplacées ; l’élaboration d’un vaste programme de rétablissement, de reconstruction des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord ; la réforme du Code de la nationalité pour l’adoption de la double nationalité ou des nationalités multiples ; accorder aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest un statut spécial conformément à l’article 62, alinéa 2 de la Constitution, la mise en place dans les meilleurs délais des régions ; la suppression de la disposition relative à la nomination des délégués du gouvernement ; la réduction des prorogatives de l’autorité de tutelle ; l’application des dispositions de la loi d’orientation de la décentralisation proposant une affectation d’une fraction des recettes de l’Etat aux collectivités territoriales décentralisées.
A la clôture des travaux, le 4 octobre 2020, dans un tweet aux participants, le président Paul Biya s’était engagé à ...

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