Cinéclub N’kah : Dikongue Pipa en vedette

L’Association Tell And Be Africa continue de braquer les projecteurs sur le cinéma camerounais. La deuxième édition de son concept Cinéclub N’Kah, créé pour proposer des films locaux de haute facture au public et l’amener à renouer avec les salles obscures, s’est déroulée du 25 au 26 septembre dernier à la Salle Sita Bella à Yaoundé. Après la première session tenue en juillet dernier, la réalisatrice et productrice camerounaise, Mary-Noël Niba, et son équipe ont remis le couvert le week-end dernier à Yaoundé. Cette fois, avec Jean-Pierre Dikongue Pipa en vedette, seul cinéaste camerounais à avoir remporté en 1976 l’Etalon d’or de Yennenga, distinction suprême du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco).
Il est venu communier avec les cinéphiles autour de son long métrage à succès « Muna moto » (L’enfant de l’autre). Ce, plus de 40 ans après la sortie de ce film qui lui a concédé sa notoriété de par le monde. « C’est une satisfaction inégalable pour moi de voir tout ce monde venu assister à la diffusion de mon film, surtout que j’ai failli abandonner le cinéma. On avait même annoncé ma mort il y a quelques années sur les réseaux sociaux alors que je suis bien portant. Le cinéma est mon sacerdoce, je suis comblé de voir du monde s’y intéresser », s’est réjouie la star du jour. Plaisir partagé par les invités, parmi lesquels l’actrice de cinéma et de théâtre, Duala Marthe Toto. « Quand papa Dikongue Pipa tournait, j’étais toujours là et je guettais. Il était en avance sur son temps, parce que tout ce que nous prônons aujourd’hui à savoir le vivre-ensemble et le multiculturalisme sont relevés dans ce film. C’est lui qui m’a d’ailleurs donné mon premier rôle au cinéma notamment dans son film “Histoire drôle et drôles de gens” », a-t-elle révélé. 
Satisfaction également pour le comité d’organisation du cinéclub N’kah. « C’est un honneur d’avoir l’un des plus illustres cinéastes africains avec nous. Dikongue Pipa a produit de nombreuses œuvres qui ont marqué le cinéma mondial. Notamment, “Le prix de la liberté”, “Badiaga” et le très célèbre “Muna moto” », a souligné Mary-Noël Niba. Au rang de ces distinctions, on dénombre le Grand prix du Festival international du film de l’ensemble francophone en 1975 et le premier prix de l’Organisation catholique internationale du cinéma de Ouagadougou en 1976. Le d...