Troubles de la parole: Le bégaiement, ça se soigne

La Journée mondiale célébrée ce 22 octobre, permet de sensibiliser sur la possibilité d’un traitement.

« Mon fils joue à bégayer. Il a commencé à buter sur des mots à 4 ans. Aujourd’hui, cela n’a pas changé. Je pense qu’il a en fait imité le fils de mon voisin qui en souffrait. » Emérand B. est un peu désemparé face au trouble de la parole que développe son fils. Au départ, il s’est dit que le petit qui articulait déjà sans difficulté, finirait par retrouver la même fluidité. Sauf qu’il n’en est rien. L’histoire s’est déroulée autrement pour le fils d’Emmanuelle N. « Quand il a commencé à 5 ans, j’ai pensé qu’il le faisait exprès. Je lui ai appris à parler lentement et maintenant, tout va mieux. Ce trouble n’existe plus », se réjouit-elle.

Chez les plus grands, le bégaiement peut persister. Pour Olivier Ombala Ngassa, tout a commencé à l’âge de 9 ans. « Au début, cela semblait être une blague. Ce sont mes proches qui ont constaté que le phénomène prenait de l’ampleur. Cela est survenu juste après la séparation d’avec mes parents qui ont toujours été souples dans la manière de nous éduquer. Je me suis retrouvé chez ma tante où c’était un peu plus strict. Du coup, je me sentais régulièrement effrayé », raconte-t-il. Aujourd’hui, le trouble n’a pas tout à fait disparu. « C’est davantage en situation de stress ou de colère que je bute sur les mots », précise-t-il.

Ces cas de figure sont fréquents dans les cabinets d’orthophoniste. A en croire Jacob Soh, rééducateur orthophoniste à Douala, le trouble dépend de plusieurs facteurs. « Le retard de parole, un climat familial tendu, la souffrance de la petite enfance ou les troubles du système nerveux central sont des facteurs favorisants. On a également des facteurs déclenchants tels que la naissance d’...

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