Ambiance : Kumba, le cœur meurtri

Quatre jours après le choc de l'assassinat barbare de sept élèves, le chef-lieu de la Meme apprend à nouveau à vivre.

Jusqu'ici, la ville de Kumba était connue du commun des Camerounais pour son célèbre pain, « Kumba Bread » et de cette légende, vraie ou fausse, c'est selon, qu'elle s'était construite autour des actes d'état civil. Depuis samedi, 24 octobre dernier, une nouvelle étiquette, dont se serait bien passée cette localité que l'on dit également être une plaque tournante des affaires dans la région du Sud-Ouest, est venue s'accoler à Kumba : une ville où des éléments sécessionnistes ont froidement assassiné sept élèves dans une école. Lorsque la délégation interministérielle dépêchée sur place par le président de la République pour présenter ses condoléances et celles de l'ensemble de la Nation camerounaise meurtrie y est arrivée avant-hier, c'est une ville à l'apparence normale qui les a accueillis. Soleil radieux, des populations qui vaquaient normalement à leurs activités quotidiennes. Autour de midi, la plupart des commerces étaient ouverts, même si l'on n'apercevait pas sur les étals ces fameux pains qui ont tant contribué à bâtir la réputation de Kumba. Egalement ouvertes, les administrations publiques et privées. On pouvait du reste apercevoir quelques personnes assises dans des buvettes. Des taxis et des moto-taxis circulaient tranquillement.
Seul hic, les écoles dont la plupart reste fermées depuis les évènements malheureux de samedi dernier. « J'ai apprêté ma fille comme d'habitude, mais lorsque j'ai appelé son principal, il m'a dit que ce n'est pas possible aujourd'hui », nous dira une habitante dans le voisinage des services de la préfecture de la Meme où s'est opérée ...

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