Propagande : une campagne sans bruit

A quelques jours de la fin de cette étape du processus électoral, les populations, ne sentent véritablement pas d’effervescence. Les stratégies déployées sont diversement appréciées.

« Nous avons vraiment de la peine à croire qu’il y aura des élections dimanche prochain. Rien à voir avec les législatives et municipales du 9 février dernier, encore moins la présidentielle de 2018 ou les sénatoriales de la même année ». Paul Martin O. est enseignant dans un établissement public de Yaoundé. A l’appui de son analyse, très peu de présence des différents protagonistes dans les rues de la ville de Yaoundé où il réside. Pas de caravanes motorisées annonçant parfois la tenue des meetings par les partis politiques et même les candidats, pas de grandes affiches de candidats ou de partis politiques, très peu de banderoles. Pour notre interlocuteur, la nouveauté du scrutin attendu dimanche prochain se trouve dans les enjeux que charrie le processus de décentralisation dans lequel vient s’inscrire la mise sur pied des Conseils régionaux. Ce qui aurait dû amener à plus d’engouement sur le terrain. Pourtant, cet avis est loin d’être partagé. Pour l’ancien député du Mfoundi, Jean Simon Ongola Omgba, « ce jugement ne prend pas en compte l’armature institutionnelle et électorale de l’élection des conseillers régionaux », révèle-t-il. Il en veut pour preuve, le fait que pour élire les conseillers régionaux, l’on a affaire à deux collèges électoraux constitués notamment des chefs traditionnels, soit un peu plus de 13 300 personnes et les conseillers municipaux avec moins de 10 600 électeurs. Soit moins de 25 000 personnes sur une population de plus de 20 millions de Camerounais. De l’avis de Denis Emilien Atangana, président de parti politique et candidat à l’élection de dimanche prochain, l’on peut donc comprendre le choix de procéder à une campagne ciblée qui ne concerne que les personnes qui sont appelées à prendre part au vote de dimanche prochain.
Pour le président du Front des démocrates camerounais (FDC), il s’agit de l’une des campagnes électorales parmi les plus difficiles et les plus coûteuses. Nous sommes obligés d’aller au contact direct avec les électeurs et cela ne nécessite pas le déploiement habituel en pareil...

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