André Mama Fouda: « Ce médicament a moins d’effets secondaires»

Les explications du ministre de la Santé publique.

Comment le Cameroun a-t-il été choisi pour cette étude ?
Le Cameroun abrite le pôle sud de l’Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Et notre pays a pour particularité de contenir tous les différents types de virus du Vih. C’est pour cela qu’à un moment, nous étions obligés d’avoir jusqu’à cinq protocoles de traitement. Depuis deux ans, nous travaillons pour parvenir à une seule ligne et éviter cette dispersion, suivant les orientations de l’OMS. Cette dispersion était à la base des ruptures de stocks souvent notées. Le nouveau médicament (Delutegravir) étant non seulement plus efficace et contenant moins d’effets secondaires, nous avons commencé à voir comment nous pouvons aussi, très rapidement, accéder à ce produit dans nos démarches de lobbying.
Tester un nouveau médicament dans un pays comme le nôtre laisse penser que l’actuel n’est plus efficace. Est-ce que c’est le cas ?
Non. Pas du tout. Les antirétroviraux utilisés en ce moment sont de qualité. Mais ceux qui les prennent également savent qu’il y a un certain nombre d’effets secondaires. Dès le moment où il y a un nouveau médicament sur le marché, nous devons militer pour qu’on puisse accéder à ce dernier. Pour l’étude actuelle, nous avons une assurance de disposer de ce médicament sur une période de cinq ans. C’est une étude durant laquelle, on va suivre les malades pour nous assurer que la charge virale devient très vite indétectable et que les effets secondaires sont moins importants. Nous pourrions ainsi montrer que le Cameroun a besoin de ce nouveau médicament. Car dans notre pays actuellement, la première et la deuxième lignes ont des traitements gratuits. Ce n’est pas le cas en troisième ligne, où le Dolutegravir est utilisé. Notre optique est de ramener le Delutegravir en première lign...

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