Confédération africaine de football : Issa Hayatou, président d’honneur

Issa Hayatou restera un personnage à part dans l’histoire de la Confédération africaine de football. L’instance continentale l’a tacitement reconnu en désignant, vendredi dernier lors de son assemblée général ordinaire, le Camerounais comme président d’honneur. Lui qui a dirigé la CAF de 1988 à 2017 et en a fait une confédération de poids sur la scène mondiale.  « Il est tout à fait normal que la CAF lui soit reconnaissante pour toute son œuvre », a affirmé Constant Omari, président par intérim de la CAF. Cette distinction honorifique, dont le timing pourrait intriguer, devrait être officiellement présentée au cours d’une cérémonie le 15 janvier 2021 à Yaoundé. Soit à la veille du coup d’envoi du Championnat d’Afrique des nations que le Cameroun accueille du 16 janvier au 7 février prochain.  Il faut dire que les travaux de l’AG de la CAF, jeudi et vendredi derniers en visioconférence, ont été l’occasion pour le président par intérim de saluer le travail du pays hôte. Et de rassurer tout le monde : « Le Cameroun est prêt à accueillir le CHAN 2021 », dixit Constant Omari.
La CAF devrait donc renouer avec l’organisation des compétitions dans quelques semaines après une année 2020 particulièrement difficile. Comment ne pas en effet évoquer le contexte dans lequel s’est tenue cette AG inaugurée en visioconférence par le président de la FIFA, Gianni Infantino ? Bien sûr, il y a eu le coronavirus qui a plombé les compétitions programmées au cours de l’année. Mais il y a surtout la suspension par la FIFA, pour une période de cinq ans, du président Ahmad Ahmad, alors qu’il venait d’annoncer sa candidature à sa propre succession.  Il n’est donc pas surprenant de constater que l’ombre du Malgache a plané sur ces travaux. D’ailleurs, Constant Omari, dans son discours de circonstance, n’a pas manqué de signaler « l’empêchement de notre frère et ami, le Président Ahmad élu et qui désormais a engagé une lutte pour sa dignité et pour faire valoir ses droits ». Lui qui a reconnu que « jamais notre Confédé...