Éradication des maladies tropicales négligées : encore des efforts à fournir

Tous les districts de santé du Cameroun abritent à l’état endémique, au moins une maladie tropicale négligée. Ceci malgré les efforts d’éradication menés par le ministère de la Santé publique. Jusqu’ici, la distribution gratuite de masse des médicaments et la chirurgie sont utilisées pour lutter contre les maladies tropicales négligées, mais ces méthodes ne portent pas des fruits. Et pour cause, « la plupart de ces maladies sont causées par l’eau. C’est pourquoi il faut un accès à l’eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement. Si on n’a pas accès à ces éléments, il est impossible d’éliminer les maladies tropicales négligées de manière durable », a fait savoir le Pr. Zoung-Kany Bisseck, chef de Division de la Recherche opérationnelle en santé au ministère de la Santé publique. C’était hier au cours de l’atelier de restitution d’une étude réalisée par le Programme de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (Wash) en partenariat avec l’organisation non gouvernementale internationale Sightsavers et le Programme de lutte contre les maladies tropicales négligées au Minsanté.
Selon les résultats de cette étude, les géohelminthiases, infections causées par les parasites intestinaux, sont présentes dans tous les districts de santé du Cameroun. La filariose lymphatique a été enregistrée dans 152 districts de santé, l’onchocercose dans 113, les schistosomiases dans 85 et le trachome dans 17 districts. L’enquête révèle également que dans les localités où ces maladies sont enregistrées, les ménages utilisent de l’eau provenant des puits ou des sources non protégées. Et la défécation pratiquée à l’air libre au sein des populations très pauvres est également l’une des causes de ces maladies. « Les efforts faits actuellement ne peuvent pas être durables tant que les populations n’ont pas accès &agr...