« La vie a repris dans les stades »

Le Dr Oumarou Tado, directeur général adjoint de l’Académie nationale olympique du Cameroun.

 
Comment analyser l’année 2020 au plan sportif ?
Tous les secteurs d’activités ont été affectés cette année par le Covid-19, qui a paru très tôt en début d’année, le sport avec. Nous savons d’ailleurs que sur le plan mondial, les sportifs ont été beaucoup plus résilients que les acteurs d’autres secteurs. Le sport mondial a vécu cette affre-là jusqu’aux plus petites ramifications de ses organisations. L’année a-t-elle été complétement sèche ? Pas du tout. Les sportifs ont su s’adapter en travaillant pendant la période de confinement. Evidemment, ils l’ont fait en tenant compte de cette maladie. Des programmes spécifiques individuels ont été élaborés de part et d’autre. Dès le déconfinement, les compétitions sportives ont repris, même si c’est à huis clos. Pour ce qui est du Cameroun, nous avons eu vers la fin de l’année le Grand Prix cycliste international Chantal Biya, le Championnat d’Afrique centrale d’athlétisme, l’Open international de judo entre autres. L’année a commencé difficilement, mais elle finit quand même avec une reprise.Aujourd’hui, la vie a repris dans les stades.     
2021 démarre de fort belle manière au Cameroun avec l’organisation du CHAN, alors que le championnat est dans l’impasse. Faut-il s’inquiéter de la performance de notre sélection nationale A’ ?
L’équipe du Cameroun se prépare comme toutes les autres équipes. Il est vrai que dans certains pays, les championnats ont commencé, mais ce n’est pas le cas ici. Il faut tout de même souligner que ça fait plus d’un an que les jeunes ont commencé à travailler pour préparer cette échéance. Des équipes d’encadrement ont été mises en place. On essaye de former une équipe. Je pense qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer parce que nous avons eu des équipes en Coupes africaines (Coton Sport de Garoua et Pwd de Bamenda). Elles ont une ossature sur laquelle l’entraîneur peut s’appuyer et essayer de greffer les autres joueurs autour. Le Cameroun ne peut pas avoir peur de cette compétition parce qu’en plus, les conditions de travail se sont nettement améliorées, notamment sur le plan infrastructurel. Ce qui constitue une forte motivation. Psychologiquement, si l’entraîneur tient un bon discours, les athlètes peuvent être suffisamment prêts à affronter cette compétition sans grosse difficulté. 
Avec un an de retard, comment envisagez-vous les prochains Jeux olympiques ? 
L’année de retard pour ce qui concerne le déroulement des Jeux olympiques concerne tous les pays du monde. La Cameroon Olympic Team est en train de se constituer au fur et à mesure. Les qualifications dans les sports individuels se poursuivent en judo et dans d’autres discplines. Les sportifs collectifs n’ont pas obtenu de qualification. Par conséquent, la taille de la délégation ne sera pas aussi grande que lors des précédents rendez-vous olympiques. Aux Jeux olympiques, nous savons que ce sont les disciplines individuelles qui sont beaucoup plus porteuses de médailles. Nous savons aussi que le Cnosc et le Minsep ont déjà élaboré un chronogramme de travail. Ces deux institutions boostent les fédérations pour cette activité-là. Nous avons vu d’ailleurs pendant la crise sanitaire que certains sportifs basés à l’étranger ont continué à bénéficier des bourses de préparation mises à leur disposition par le gouvernement ou par la bourse olympique. Malgré la pandémie, le Cameroun sera prêt à participer de manière sereine à ces Jeux olympiques. Le Cameroun a déjà ouvert ses frontières, les dispositions spéciales sont prises. Avec la force e...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie